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Digital Business Africa] – Au
Niger, alors que le débat sur le projet de loi portant interceptions des communications téléphoniques s’envenime et suscite la controverse, le ministre de la Justice
Marou Amadou a ravivé la polémique en laissant entendre que l’opposition est déjà écoutée par les services de renseignement. Interrogé par un député de l’opposition qui a fait part de ses craintes de voir le gouvernement nigérien surveiller la population sous le prétexte de la lutte antiterrorisme, le ministre a répondu : «
Vous craignez d’être écoutés. Vous l’étiez depuis et vous l’êtes encore.
C’est maintenant que ça va être organisé ».
Des propos qui ont alimenté les craintes des opposants à cette loi. C’est le cas par exemple du spécialiste en droit constitutionnel, Aba Assan Boubakar cité par RFI : « Le plus choquant, c’est que le ministre de la Justice passe aux aveux, disant que de tout temps les gens ont été écoutés, sans l’intervention de la loi, ce qui est totalement illégal. L’article 29 nous dit que c’est passible de sanctions. Et donc quelque part, c’est une pratique illégale qui est en train d’être légalisée ».
Dans la foulée de cette polémique née de ses propos, le ministre nigérien de la Justice est revenu à la charge, expliquant que ses propos ont été « sortis de leur contexte ». « Je dis que les écoutes sont consubstantielles à tout royaume ou État organisé. Avant les télécommunications, les gens étaient écoutés derrière leurs maisons et on rendait compte au prince. », explique le ministre qui croit savoir que cette loi viendra formaliser et réguler une pratique déjà existante et qui était marquée par des abus.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE
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