[Digital Business Africa] – Alors que l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre 2018 approche à grands pas, certaines associations de défense des droits des consommateurs ont évoqué la possibilité d’une sur coupure de l’Internet. Celle-ci, serait motivée par le souci du gouvernement de préserver une certaine quiétude en cette période électorale.
Faux, répond la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Dans une mise au point signée le 10 septembre 2018, elle affirme que de telles accusations ne sont en fait que « de grossières manipulations et d’un fake news. Elle dément formellement l’existence d’un tel projet et condamne avec la plus grande vigueur de telles manœuvres, dont le but est de jeter l’anathème sur les autorités camerounaises ».
Ces accusations interviennent dans un contexte où, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun qui sont en proie à un mouvement séparatiste armé subissent une restriction dans l’accès à Internet. De manière plus globale, en Afrique centrale plusieurs pays ont procédé à une restriction de l’accès Internet en période électorale. Cela a été déjà le cas au Gabon en 2016, en République démocratique du Congo, ou même actuellement au Tchad.
Toutefois, des ONG de défense des droits d’Internet s’offusquent contre ces coupures d’Internet, qui deviennent comme des habitudes. Selon l’ONG Internet sans frontières, en plus de créer des pertes économiques colossales, les coupures d’Internet peuvent impacter la sincérité d’un scrutin, que qu’il contribue à la transparence, à l’équité, à l’effectivité des votes et au contrôle des voix.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE
