[DIGITAL Business Africa] – « Les joutes électorales encensent les divisions ». Robert Roger Ngangue, ex-employé de l’ ONU au sein du département en Charge des opérations de maintien de la paix, sait que la violence en ligne ou en présentiel a fait son lit au Cameroun. Des observateurs de la scène politique mondiale estiment que l’élection présidentielle d’octobre 2025 a l’apparence d’ un facteur de division. Le responsable de l’association Ombudsman & Mediation Initiative (OMI) veut donc épargner le Cameroun de l’embrasement. Comme tous les candidats certainement. A l’instar du président sortant. S.E Paul Biya attire l’attention de ses followers et du peuple sur l’attitude « fair play » à adopter pendant le processus électoral sur son compte X ce 23 septembre 2025.

Date qui marque aussi le lancement de la campagne nationale pour la paix et la non-violence pendant l’élection présidentielle au Cameroun. Le thème central de cette initiative est « Give Peace a Chance in Cameroon in 2025 ». Loin d’être une manière d’encourager le musellement du peuple, dit Robert Roger Ngangue, la campagne est conçue, dit l’association Ombudsman & Mediation Initiative, pour prévenir les violences probables liées aux élections en sensibilisant les acteurs majeurs du processus électoral ainsi que les masses populaires sur la paix.
Parmi ces masses populaires, il y a les autorités, les influenceurs web et la société civile. À la question de savoir comment va s’opérer le casting des influenceurs web qui seront chargés de répercuter les messages de l’association OMI sur les plateformes digitales, Mostapha Ali, informaticien et membre du comité d’organisation de la campagne répond.
« Nous sollicitons les influenceurs pour la dimension informative et sensibilisatrice. Le comité de cette campagne va approcher les influenceurs qui, essentiellement, ne sont pas clivants, qui affichent aussi la neutralité. Vous savez, les drives qui peuvent être engagées par un influenceur n’engageront pas nécessairement l’organisation. C’est une campagne précise, avec une durée précise et une fiche technique qu’il va falloir respecter ».
Et la place de Meta, de l’ANTIC (gendarme de l’internet au Cameroun ? À cette inquiétude, Mostapha Ali répond qu’il n’est pas nécessaire d’aller vers META puisque la politique de groupe met déjà à l’index les pratiques qui sont aux antipodes du groupe. Notamment, les discours de haine. Mostapha Ali promet que l’association va associer les autorités telles que l’Agence nationale des Technologies de l’information et de la Communication (ANTIC), le Conseil national de la Communication (CNC), le ministère de l’Administration territoriale (MINAT).
La campagne compte trois leviers :
– Actions vers les cibles : rappeler que dans tous les cas, il y a toujours l’hypothèse du dialogue.
– Sensibilisation de masse populaire (affiches…).
– Médias : faire des journalistes, des influenceurs, des internautes des personnes engagées pour la paix.
La campagne va s’appuyer sur deux outils. Notamment le dialogue, la diplomatie de paix (aller vers tous ceux qui par leur colère s’affichent par leurs propos incendiaires). La campagne s’étend jusqu’au 22 novembre 2025. Elle espère toucher 5 millions de personnes indirectement et environ 500 acteurs influents et leaders d’opinion.
Par Jean Materne Zambo