Gabon : Après 100 jours au ministère chargé du Numérique, Mark-A. Doumba revendique des actions majeures pour accélérer la transformation numérique

[DIGITAL Business Africa] – 100 jours passés à la tête du ministère de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation (MENDI). Mark-Alexandre Doumba fait son bilan. Invité de l’émission spéciale « 100 jours du gouvernement » sur la chaîne Gabon première mi-aout 2025, le nouveau patron du numérique au Gabon ne trouve pas présomptueux de penser que son département se porte bien. Il a surtout des arguments à faire valoir.

« Dans le sens où nous avons des sociétés de télécommunications qui permettent aux Gabonais de pouvoir communiquer et d’échanger des messages. Depuis un certain nombre d’années, le Gabon est connu comme un pays dans lequel la connectivité internet est bonne, les infrastructures en matière de télécommunications sont beaucoup plus développées.

En matière de fibre optique, tout ce qui concerne les infrastructures, nous avons consenti beaucoup d’investissements avec la Banque mondiale, qui nous a accompagnés dans notre première phase, et actuellement nous sommes en train de travailler sur ce qu’on appelle l’extension de la fibre optique pour augmenter le débit internet donc la rapidité et la qualité avec laquelle la connectivité internet passe. Tout en baissant les prix pour permettre aux Gabonais de consommer davantage des données dans un monde qui va vers la donnée ».

Souveraineté numérique et digitalisation des services publics

Arrivé au MENDI, Mark-Alexandre Doumba dit avoir constaté que le Gabon quelques infrastructures de serveurs et d’hébergement de données mais n’a pas encore un datacenter souverain. Le ministre a rappelé que le pays est sur le point d’en disposer un.

« Nous avons signé une convention avec une entreprise pour pouvoir lancer les travaux de construction de datacenters souverains. Nous avons lancé les travaux. Nous avons même posé la première pierre. Et donc, nous sommes à pied d’œuvre pour pouvoir mettre sur pied un datacenter ».

Parmi les réalisations que le ministre Mark-Alexandre Doumba peut vanter, il y a :

Le partenariat avec Visa : selon lui, il va permettre aux Gabonais d’avoir des cartes Visa physiques ou virtuelles pour permettre aux Gabonais de consommer localement et de faire leurs achats à l’international, aussi bien que le mobile money soit le moyen de paiement le plus vulgarisé.

Le Fichier unique : Il va permettre de mieux gérer les données des fonctionnaires ainsi que la solde y relative. Le projet n’est pas nouveau. « En réalité, nous avons déjà un prestataire. Et il avait déjà reçu une partie du paiement depuis plusieurs de 10 ans. Et puis, tout d’un coup, cela s’est arrêté. Et donc la fonction publique a un logiciel. C’est juste qu’elle n’a pas fait l’objet d’évolution. Et donc qu’aujourd’hui, le Fichier unique dans sa version actuelle est devenu obsolète.

Nous avons échangé avec l’entreprise en question pour qu’elle mette le logiciel à jour pour qu’on puisse avoir une version 2025 en phase avec nos exigences du moment et avec la nouvelle stratégie de l’économie numérique qui est d’avoir des plateformes flexibles, interopérables avec les autres systèmes d’information et sécurisées pour permettre d’assurer la souveraineté numérique de notre pays » .

– Le QR code du GIMAC : Le terminal de paiement vise à faire qu’au Gabon l’essentiel des paiements dans les commerces se fasse en espèces. L’initiative viendra donc rompre avec les paiements en espèces. Ce dernier, selon le ministre, est à l’origine des fuites fiscales, empêchant l’État de collecter des recettes pour financer des investissements. « On veut vulgariser le paiement électronique dans les commerces pour avoir deux effets : avoir un outil qui trace leurs activités, permettre des transactions entre opérateurs ». a-t-il dit.

Le Projet d’ordonnance sur la digitalisation : passé lors du dernier Conseil des ministres. Pour les 100 jours, le pays a un texte réformateur, progressif et positif.

Gabon digital : Le MENDI a décidé de mettre sur pied une task force qui va travailler sur l’accélération des projets prioritaires. Notamment la signature électronique dans nos administrations, le déploiement d’un logiciel de gestion électronique des documents, entre autres.

« Parce que nous transmettons encore trop de papiers. Nous travaillons sur des projets comme la digitalisation de la gestion des entreprises publiques, créer plus de passerelles avec le secteur privé », a-t-il confié.

Le ministre a insisté sur le fait que la digitalisation est quelque chose de très important. Elle peut aider le gouvernement à attaquer le sujet de l’éducation dans nos zones rurales et de développer la télémédecine. Avec sa nomination à la tête du ministère de l’Économie numérique, de la digitalisation et de l’innovation, Mark-Alexandre Doumba entrait dans l’histoire du Gabon. L’on retiendra que Mark Alexandre Doumba a fait partie du premier gouvernement de la cinquième République.

De l’entrepreneuriat à la politique

Bien avant cette promotion au ministère de l’ Economie numérique, de la digitalisation et de l’innovation, il occupait le poste de ministre de l’Économie et des Participations depuis le 15 janvier 2025. C’est dire la confiance que le Chef de l’État place en la personnalité.

Diplômé en finance de la George Washington University, il a également obtenu un Master of Science in Management (MSc) à la London School of Economics (LSE) et un Master in Public Administration (MPA) à la Harvard Kennedy School. Fondateur et directeur général de CLIKAFRIK Group, une néo-banque panafricaine innovante, Mark Doumba a son mot a dire dans l’écosystème entrepreneurial africain.

Il a d’ailleurs figuré parmi les entrepreneurs les plus prometteurs du continent selon Forbes en 2016, une distinction qui reflète son ambition de transformer le paysage économique africain. Il n’y a pas qu’au Gabon que le profil de Mark-Alexandre Doumba est couru. L’Union internationale des télécommunications est aussi tombée sous son charme.

En le nommant membre du Conseil de l’Alliance de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat au service du développement numérique de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), selon une note officielle datée du 30 juin 2025. Mark-Alexandre Doumba devra donc accélérer l’innovation dans les pays du Sud, stimuler les écosystèmes technologiques et renforcer la souveraineté numérique des États africains.

Par Jean Matern Zambo, source : émission 100 jours du gouvernement (Gabon 1ère)

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