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Facebook réagit aux accusations de partage des données de localisation des utilisateurs pour suivre le coronavirus

Facebook réagit aux accusations de partage des données de localisation des utilisateurs pour suivre le coronavirus

[Digital Business Africa] – Facebook, accusé de partager les données de localisation des utilisateurs pour suivre les coronavirus, a réagit lors d’une conférence de presse téléphonique, ce mercredi 18 mars 2020, dans laquelle Mark Zuckerberg a démenti l’information qui circulait depuis 24h dans les médias, nous informe Business insider.

Le patron de Facebook affirme que l’entreprise n’est pas en pourparlers avec le gouvernement américain sur le partage des données de localisation des utilisateurs de smartphones pour aider à lutter contre la propagation du coronavirus. « À ce stade, nous n’avons pas connaissance de discussions ou de demandes du gouvernement américain ou d’autres gouvernements concernant spécifiquement l’accès à ces données », a déclaré le PDG de Facebook. « Je ne pense pas qu’il serait censé de partager les données des gens de sorte qu’ils n’aient pas le choix de le faire », a-t-il ajouté.

Ce mardi 17 mars 2020, le Washington Post avait indiqué que Facebook, Google et d’autres entreprises technologiques étaient en pourparlers avec le gouvernement américain au sujet de la création d’un système qui utiliserait les données de localisation pour suivre la propagation du COVID-19. Ils auraient ainsi pu voir si les directives de distanciation sociale étaient réellement suivies. Le système décrit par le journal utiliserait potentiellement des données agrégées et anonymes fournies par des entreprises technologiques pour déterminer la probabilité que la maladie se propage entre différentes régions des États-Unis.

Bien que Mark Zuckerberg ait déclaré que Facebook n’était entré dans aucun pourparler sur le partage des données de localisation des utilisateurs avec le gouvernement, l’entreprise dispose d’un outil d’aide au suivi des mouvements et des données démographiques des personnes touchées par une épidémie. La “carte de prévention des maladies” de Facebook, a été publiée sur le réseau en 2019, quelques mois avant que le COVID-19 n’ait été identifié. Depuis lors, elle a été utilisée pour suivre la propagation du choléra au Mozambique et pour aider à améliorer les taux de vaccination au Malawi.

Alors que les États-Unis s’efforcent de lutter contre la pandémie de coronavirus qui a tué environ 8 000 personnes dans le monde, le gouvernement semble s’inspirer d’autres pays comme la Chine, la Corée du Sud et Israël qui ont mis en place des mesures de surveillance similaires — mais aussi plus agressives. Certaines de ces mesures ont suscité des inquiétudes au sujet de la protection de la vie privée.

Dimanche 15 mars 2020, un groupe de travail de salariés de Facebook, Google, Microsoft et Amazon s’est réuni avec des responsables de la Maison Blanche, pour discuter des moyens pour aider le gouvernement américain à combattre le virus, selon le Wall Street Journal. Le mardi 17 mars 2020, Facebook a également déclaré qu’il travaillait avec d’autres grandes plateformes de réseaux sociaux et des agences gouvernementales de santé pour réduire la diffusion de fausses informations.

Gaëlle Massang

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