[DIGITAL Business Africa] – Alors que la Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT-25 ou WTDC-25) entre dans une phase décisive, la délégation de l’Agence de Régulation des Télécommunications du Cameroun (ART) s’affirme comme un acteur clé dans les discussions techniques et stratégiques qui définiront les priorités mondiales du développement numérique pour les prochaines années. À mi-parcours, les travaux prennent une dimension plus opérationnelle, et le rôle de l’ART devient déterminant, notamment dans ses interactions renforcées avec les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux impliqués dans la mise en œuvre des projets TIC en Afrique.
Depuis le début des travaux, les sessions ont permis d’établir les bases politiques de la conférence. Mais la dynamique change : place désormais à la consolidation des textes, à la formulation des résolutions et à l’affectation des responsabilités opérationnelles. Dans ce contexte, l’ART, présente dans plusieurs organes stratégiques, contribue à porter la voix du Cameroun et celle de l’Afrique centrale auprès des partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’expansion de l’économie numérique sur le continent.
Un rôle accru dans les sessions stratégiques : COM-3, WG-PL et COM-4
La semaine à venir s’annonce cruciale, avec trois instances particulièrement sensibles où la délégation camerounaise est pleinement engagée.
COM-3 : priorisation des initiatives et finalisation des résolutions
La Commission 3 (COM-3), chargée d’affiner les résolutions et de prioriser les programmes à inscrire dans le Plan d’action, reprend ses travaux. D’après les informations du régulateur camerounais disponibles sur ses plateformes numériques, les équipes de l’ART y défendent activement les priorités liées :
– au renforcement de l’accès universel,
– à l’amélioration de la qualité de service,
– à l’interconnexion régionale,
– à la sécurité des infrastructures,
– et à la montée en compétence des régulateurs des pays en développement.
En participant à la structuration des actions futures, l’ART se positionne en interlocuteur technique crédible auprès des bailleurs, notamment ceux engagés dans les programmes d’appui institutionnel, de modernisation réglementaire et d’extension des réseaux.
WG-PL : contribution camerounaise à la Déclaration finale
Le groupe WG-PL, en charge d’élaborer la Déclaration de la conférence, poursuit cette semaine un travail de précision et de consensus. L’objectif est d’arriver à un texte « adoptable » avant la clôture.
La délégation camerounaise y porte plusieurs messages forts :
– la nécessité d’un financement accru pour la connectivité rurale ;
– le soutien aux initiatives d’inclusion numérique ;
– l’intégration des pays africains dans les chaînes de valeur de l’IA et du cloud ;
– une attention particulière aux questions de cybersécurité et de résilience des réseaux.
Pour les partenaires internationaux et les organisations de développement, les contributions de l’ART offrent une perspective ancrée dans les réalités opérationnelles d’un pays en pleine transformation numérique.
COM-4 : gouvernance, mise en œuvre et architecture de suivi
La Commission 4 (COM-4) abordera les mécanismes de gouvernance des programmes issus de la conférence, ainsi que les modalités concrètes d’implémentation, de suivi et d’évaluation.
La présence active de l’ART dans ces discussions renforce la visibilité du Cameroun et son rôle dans la co-construction des futures normes de coopération TIC.
Cette visibilité accrue ouvre des opportunités dans :
– la mobilisation des financements dédiés au développement des réseaux,
– le renforcement des partenariats bilatéraux et multilatéraux,
– le positionnement du Cameroun comme hub réglementaire en Afrique centrale.
Une conférence à mi-parcours : vers une phase de bascule stratégique
La WTDC-25 se dirige vers un moment de bascule. Les premiers jours ont permis d’explorer les enjeux politiques et les positions communes.
Désormais, l’enjeu est d’opérationnaliser les ambitions affichées :
– transformer les orientations politiques en projets concrets ;
– structurer les priorités en programmes financés ;
– finaliser la Déclaration et le Plan d’action avec des engagements clairs des États et des partenaires.
À ce stade, la délégation de l’ART apparaît comme un pivot dans les discussions, capable d’influencer la formulation des recommandations finales. Son engagement technique, sa compréhension du terrain et sa participation aux groupes stratégiques renforcent le poids du Cameroun dans le processus.
Une opportunité majeure pour attirer financements et partenariats
En multipliant les échanges bilatéraux et en participant activement aux sessions techniques, l’ART renforce son dialogue avec :
– la Banque mondiale,
– la BAD,
– l’Union européenne,
– les agences de coopération,
– les fonds spécialisés dans l’innovation numérique,
– les opérateurs et consortiums internationaux.
Cette présence active permet :
– de défendre les priorités nationales en matière de connectivité et de régulation,
– d’attirer de potentiels investissements pour moderniser les réseaux,
– de positionner le Cameroun comme bénéficiaire stratégique des futurs programmes de développement TIC.
Pour le pays, la WTDC-25 représente plus qu’un rendez-vous diplomatique : elle constitue une plateforme essentielle pour orienter les financements, influencer les standards, accélérer les projets en cours et renforcer la coopération internationale autour du numérique.
Un rôle stratégique qui renforce la place du Cameroun dans l’écosystème numérique mondial
En s’impliquant dans les organes décisionnels COM-3, WG-PL et COM-4, l’ART Cameroun s’affirme comme l’un des acteurs africains les plus structurants dans les négociations en cours. À mi-parcours de la WTDC-25, son action ciblée auprès des bailleurs et de ses partenaires internationaux contribue à orienter les décisions finales et à positionner le Cameroun au cœur des priorités globales du développement numérique.
Si les textes finaux reflètent les ambitions défendues, la Déclaration et le Plan d’action issus de cette conférence dessineront véritablement la feuille de route numérique mondiale des prochaines années, avec une empreinte camerounaise bien visible.
Par Digital Business Africa








