[DIGITAL Business Africa] – Grave atteinte à la dignité, l’honorabilité du Chef de l’ Etat du Cameroun. S.E Paul Biya fait malheureusement le buzz sur Facebook à travers une vidéo outrageuse. Un deepfake sans doute monté pour jeter l’opprobre sur celui qui incarne les institutions et faire l’apologie du chaos, de la déliquescence des institutions.
Le deepfake est une technique d’IA qui utilise l’apprentissage profond pour créer de fausses vidéos ou des audios en superposant des éléments d’un fichier sur un autre, souvent pour des résultats très réalistes.
L’auteur de la vidéo outrageuse parodie le tube « Thriller » de Michael Jackson. On peut voir le chef de l’État en haillons dans un cimetière dansant aux côtés de ses collaborateurs ainsi que des lanceurs d’alerte jouant des instruments de musique.
En moins de 24 heures, la vidéo compte plus de 50 000 « j’aime », plus de 5000 commentaires et a été partagée plus de 3000 fois. Une vitalité à laquelle il ne faudrait pas participer ou être associé. Tant l’auteur ne réside pas au Cameroun.
De plus, il s’agit d’un cas de diffamation à l’encontre du président de la République parce que nommément cité tout comme des lieux et nom d’institutions réels qu’on retrouve ou au Cameroun.
La loi Nᵒ 2010-12 du 12 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun est claire sur l’outrage en ligne. Le fait pour un individu de manquer de respect ou de considération à son semblable, à une collectivité, ou à une institution est une infraction spéciale.
Prévus par les dispositions des articles 78 et 74 de la loi de 2010, les outrages ne sont pas les seules infractions punies par la loi. L’article 78-1 de ladite loi stipule :
« Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de 5 000 000 (cinq millions) à 10 000 000 (dix millions) F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement celui qui publie ou propage par voie de communications électroniques ou d’un système d’information une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de véracité ou justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle ».
Inutile de rappeler que ceux des internautes qui apportent une appréciation aux publications diffamatoires (like, commentaires et partage) sont passibles des mêmes sanctions infligées aux auteurs de la publication.
Il ne serait donc pas surprenant de voir certains follower faire l’objet de poursuites judiciaires conformément à la loi Nᵒ 2010-12 du 12 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun.
Par Jean Materne Zambo







