[Digital Business Africa] – Une publicité trompeuse circule actuellement sur Facebook. Elle détourne une vidéo du ministre camerounais des Finances, Louis-Paul MOTAZE, et usurpe l’identité visuelle de Digital Business Africa pour inciter les internautes à « investir » environ 155 000 F CFA en promettant des gains quotidiens équivalents, voire jusqu’à plus de 4 millions de F CFA de gains par mois. Le lien renvoie vers un site suspect (summergjkh.com). Il s’agit d’un montage frauduleux de type deepfake visant à piéger les utilisateurs.
Le deepfake publié ce jour affichait déjà de l’engagement (plus de 90 mentions J’aime et une vingtaine de partages), signe que la publicité a touché des internautes au Cameroun.
Ce que montre la vidéo frauduleuse
Le ministre y apparaît derrière un pupitre lors d’une intervention officielle, tandis qu’un bandeau surimprimé promet des rendements irréalistes tels que « Investissez aujourd’hui 155 000 XAF et recevez plus de 4 650 000 XAF ». Le logo de Digital Business Africa est illégalement apposé sur la vidéo pour crédibiliser le message et faire croire à une caution éditoriale de notre média. Digital Business Africa n’a aucun lien avec cette publication, qui relève d’une tentative manifeste d’escroquerie. Le cybercriminel a donc utilisé une vidéo réelle du ministre, clonée la voix du ministre Motaze et lui a fait dire des paroles de publicité mensongère qu’il n’aurait jamais dites en temps normal.
Qui publie cette vidéo
La vidéo est diffusée par la page Facebook « Kydordor ». D’après les éléments visibles sur Facebook :
– La page a été créée le 26 juillet 2025 et se présente comme « Agence média ».
– L’onglet « À propos » indique une localisation en Ukraine (Dnipro) et affiche des coordonnées douteuses (numéro international +1 203-850-2481 et email seanmiller1939@psychophyudp.
– La page totalise une douzaine d’abonnés seulement au moment de la capture.
– La bibliothèque publicitaire de Meta sur cette page montre 37 publicités lancées depuis la création de cette page en septembre 2025 (ID 1500909997576841). Plusieurs pubs sont marquées « inactive » après quatre heures de diffusion, et d’autres signalées ou encore supprimées pour non-respect des Standards publicitaires de Meta.
Pourquoi c’est un deepfake
Le procédé consiste à récupérer une séquence réelle d’une personnalité publique, à y apposer des textes et bandeaux trompeurs, puis à associer le tout à un site tiers qui capte des dépôts d’argent. L’utilisation non autorisée du logo de Digital Business Africa et la promesse de rendements fixes, rapides et élevés sont deux marqueurs classiques d’arnaques financières amplifiées par des techniques de manipulation (montage, faux habillage télévisuel, sponsorisation ciblée).
Ce que Digital Business Africa demande
Digital Business Africa condamne fermement cette usurpation et demande à ses lecteurs, ainsi qu’aux internautes, d’exercer une vigilance maximale. Nous invitons chacun à signaler la page « Kydordor » et la vidéo incriminée sur Facebook afin d’en accélérer le retrait.
Comment signaler sur Facebook en quelques secondes
- Ouvrez la publication. https://m.facebook.com/
61578940703439/posts/ 32364424073156173/?sfnsn=wa& mibextid=6aamW6
2.Appuyez sur les trois points en haut à droite.
3.Sélectionnez Signaler la publication.
4.Choisissez Arnaque ou fausse information, puis validez.
5.Sur la page « Kydordor », répétez l’opération via Signaler la Page.
Conseils pour ne pas tomber dans le piège des deepfakes financiers
- Vérifiez toujours la source. Un média sérieux renvoie vers son site officiel et ses comptes certifiés. Le compte Facebook de Digital Business Africa est certifié. https://www.facebook.com/
DigitalBusinessAFRIC - Méfiez-vous des promesses de gains garantis, quotidiens et élevés. En finance, un rendement « sûr, automatique et rapide » est un signal d’alerte.
- Contrôlez l’URL avant de cliquer. Les sites suspects, récents ou sans mentions légales sont à éviter.
- Recherchez la vidéo d’origine. Consultez les canaux officiels du ministère, les comptes institutionnels ou les médias reconnus pour vérifier le contexte de l’extrait.
- Analysez les incohérences. Sous-titres approximatifs, bandeaux sensationnalistes, logos mal détourés et appels urgents à payer sont typiques des escroqueries.
- Ne partagez pas et ne payez jamais depuis une publicité douteuse. Si vous avez un doute, abstenez-vous et demandez conseil à une source fiable.
- Signalez systématiquement. Plus les signalements sont nombreux, plus la plateforme agit vite.
Digital Business Africa poursuit sa veille et déposera, le cas échéant, les signalements et notifications nécessaires auprès des plateformes concernées. Merci de rester vigilants et de relayer cette alerte autour de vous.
Par Digital Business Africa