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Viber, WhatsApp, Skype : comment réguler les OTT qui pénalisent les opérateurs

Finalement, il n’est rien arrivé aux utilisateurs de WhatsApp qui ont refusé les nouvelles conditions d'utilisation de l’application

(TIC Mag) – Après le Maroc et l’Afrique du Sud, c’est au tour du Nigéria d’envisager sérieusement la possibilité de bloquer les Over The Top Services (OTT), des services par contournement au rang desquels Viber, WhatsApp, Skype ou Line. Le régulateur nigérian, la Nigerian Communications Commission (NCC) vient de publier un rapport de 23 pages qui analyse les impacts de ces plateformes sur l’économie numérique du pays. Comme dans les autres pays africains, le régulateur s’inquiète du manque à gagner créé par les OTT sur les revenus des opérateurs de téléphonie actifs dans le pays.

Qu’il s’agisse de Viber, WhatsApp, Skype ou Line, toutes ces applications sont adossées à la fourniture des services des opérateurs. Et de plus en plus sur le continent, ces opérateurs se plaignent des pertes considérables qu’ils connaissent à cause des OTT qui vivent à leur dépends. Contrairement aux opérateurs, ils n’ont réalisé aucun investissement, ils ne payent pas les impôts, taxes et redevances aux Etats et ne doivent en aucun cas répondre de la qualité du service.  En Afrique du Sud, Mtn et Vodacom ont récemment exigé la régulation des OTT.

Une logique de régulation contre laquelle s’est opposé Facebook, Google et Microsoft qui ont affirmé au contraire, qu’elles font gagner de l’argent aux opérateurs. Mieux, les trois géants proposaient au gouvernement sud-africain de traiter les opérateurs comme les OTT, et de les débarrasser des lois qu’ils jugent « encombrantes ».

Pour Microsoft, s’il fallait arriver à un blocage de ses services, ce sont les entreprises sud-africaines qui paieraient les conséquences. Si dans certains pays comme le Maroc, les autorités ont opté pour la solution radicale à savoir un blocage complet des OTT, au Nigéria, on n’en est pas encore là. Comme piste de solution, le rapport du régulateur propose qu’il serait préférable d’explorer des moyens innovants et rentables de rivaliser avec ces nouveaux fournisseurs de services.

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