(TIC Mag) – Alors que les Etats-Unis et l’Iran se livrent une guerre économique, politique et stratégique dont le dernier rebondissement a été le retrait des Etats-Unis le 8 mai 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien, impliquant de facto le rétablissement du régime de sanctions à l’encontre de la République islamique, les intérêts africains pourraient se retrouver menacés. En effet, une des victimes collatérales de ce conflit pourrait être l’opérateur de télécommunications sud-africain MTN, qui possède une filiale en Iran, baptisée Irancell.
En effet, le groupe MTN annoncé le 8 mai 2018 qu’avec le rétablissement des sanctions économiques sur l’Iran par le président Donald Trump, il devra « redoubler d’efforts » pour rapatrier quelque 200 millions d’euros (environ 131,1 milliards de F Cfa) de sa filiale en Iran. Ceci, en raison de la limitation de ses capacités à rapatrier les liquidités d’Iran imposée par les sanctions. Ce qui, d’après l’opérateur, pourrait engendrer une baisse du cours de ses actions. «Nous continuerons à surveiller la situation, y compris la réponse des autorités iraniennes et des autres membres du Plan d’action complet conjoint», renseigne le communiqué du groupe.
En 2018, le groupe sud-africain MTN a rapatrié de sa filiale Irancell 88 millions d’euros (88,7 milliards de F Cfa), dont 40 milliards pour le compte des dividendes de l’exercice 2017. En 2016, et profitant de la levée des sanctions économiques suite à l’accord de 2015, MTN avait rapatrié d’Iran quelque 893 millions d’euros (environ 585,7 milliards de F Cfa). Notons au passage que l’Iran est le deuxième marché de MTN avec 43 millions de clients comptabilisés à la fin de 2017, soit deux ans après son implantation dans le pays.
Ecrit par TIC Mag