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Sénégal – Les musulmans invités à s’appuyer sur les TIC : « L’islam n’a pas à craindre la modernité »

Sénégal – Les musulmanes invités à s’appuyer sur les TIC : « L’islam n’a pas à craindre la modernité »

[Digital Business Africa] – L’universitaire sénégalais Bakary Sambe a invité le 12 mai 2019 à Mbour les confréries musulmanes sénégalaises à saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour renforcer l’éducation et la formation des jeunes en vue de mieux répondre à la quête de sens de cette catégorie de la population.

M. Sambe, fondateur et directeur de Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, coordonne l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique. Il introduisait une communication à l’occasion de la 22e édition de « l’Université du ramadan » du « Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidaty » de la capitale de la Petite-Côte.

 « Le Sénégal a beaucoup de ressources spirituelles et culturelles qui peuvent nourrir la quête de sens de ses jeunes, mais les confréries devront également saisir cette chance énorme des nouvelles technologies, en s’y intégrant parfaitement, pour que nos enfants ne soient pas manipulés par d’autres offres », a déclaré l’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. 

Le conférencier, traitant du thème « Le Coran et les questions de l’heure », fait observer qu’ « un grand marché » existe, dans lequel circule à travers le monde les biens symboliques, culturels et philosophiques.  

« Si notre offre d’un islam pacifique, de sécurité et dialogue n’est pas positionné sur ce marché-là, nos enfants vont consommer d’autres offres. Et c’est ce qu’on a vu au Mali et ailleurs’’, a dit Bakary Sambe, considéré comme l’un des plus grands spécialistes du militantisme islamique et des réseaux transnationaux dans le Sahel. 

L’islam « n’a pas à craindre la modernité, parce qu’étant intemporel et universel », a-t-il soutenu, estimant que « quelle que soit la modernité qu’on puisse amener à un musulman, il doit la considérer comme faisant partie de son patrimoine qui était perdu ». 

Par Gaëlle Massang

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