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Sénégal : Faute de paiement de rançon, le groupe de hackers Kakakurt commence à divulguer les données de l’ARTP

Crédit photo : © ThinkStock

[DIGITAL Business Africa] – La menace a été mise en exécution, ce lundi 17 octobre 2022. Aux environs de 14h, le groupe des hackers Kakakurt qui a pris pour cible le système informatique de l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal a commencé à divulguer des données, dont des mails des personnels, des projets parmi les 102 Go de données de la structure.

L’attaque était survenue dans la semaine du 1O octobre 2022.  Le groupe de pirates avait menacé de rendre publique les 102 Giga octets de données piratées si une rançon n’était pas versée, d’après le site Financial afrik. Cependant, ce piratage de l’autorité de régulation concerne exclusivement les boîtes mails d’un nombre important de salariés de la boite et parmi ces employés, certains occupent des postes stratégiques.

De probables données sensibles à trouver telles des échanges avec d’autres ministères, d’autres personnes d’autres pays, des données sur des projets passés, en cours ou à venir au Sénégal qui n’étaient pas publics jusqu’ici.

À l’heure où le numérique gagne du terrain, tous mécanismes de protection de données relatifs à la cyber sécurité demeurent un impératif, notamment chez les pays africains qui en font même, un défi à relever. Actif depuis juin 2021, il cible les organisations de petite et moyenne taille.

Selon les experts, le groupe Kakakurt est actif depuis juin 2021 et cible les organisations de petite et moyenne taille. Il prend pour cible des systèmes informatiques afin d’en extraire les données qu’il menace de publier si une rançon n’est pas payée.

En juin 2022, apprend-on de certains sites web spécialisés, le Bureau fédéral d’investigation (FBI) américain, l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), le département du Trésor et le réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCEN) publiaient un avis conjoint de cybersécurité interpellant les entreprises et organisations sur les agissements de Karakurt. Ils indiquaient que les demandes de rançon connues oscillaient entre 25 000 $ et 13 000 000 $ en Bitcoin.

Par Jean Materne Zambo

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