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RD Congo : Les régulateurs télécoms de l’Afrique centrale explorent les stratégies pour leur indépendance et autonomisation

Régulation au Sénégal : La stratégie gagnante d’Abdoul Karim Sall pour maintenir l’ARTP sous l’autorité de la Présidence de la République

[DIGITAL Business Africa] –  Les régulateurs télécoms de l’Afrique centrale sont en conclave à Kinshasa pour explorer les stratégies d’autonomisation des agences de régulation des Télécoms. C’est en effet le thème de la 8ème session ordinaire de la Conférence des Régulateurs de l’ARTAC qui se tient à Kinshasa du 22 au 23 juin 2023.

Plus précisément, « Autonomisation des agences de régulation des Télécoms : enjeux, défis et perspectives ». L’un des temps forts de la première journée hier était le partage d’expérience d’Abdou Karim SALL, Directeur Général de l’ARTP, invité d’honneur de l’ARTAC. Lui qui estime qu’il n’est pas question que les départements ministériels interfèrent dans les décisions des régulateurs télécoms. Pour lui, le régulateur doit être autonome et indépendant. Et cela passe par la loi portant organisation du régulateur télécoms.

Au Sénégal, l’ARTP est une autorité administrative indépendante placée sous l’autorité de la Présidence de la République. Pour y arriver le chemin a été long. Le Sénégal est passé par plusieurs étapes qu’il a partagées avec les participants.

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La cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre a été présidée par M. Augustin KIBASSA, Ministre des PTNTIC de la RDC. Y étaient également présents, Louis Marc Sakala, président de l’ARTAC et DG de l’ARPCE, Christian KATENDE, Président de l’ARPTC et de M. Abdou Karim SALL, Directeur Général de l’ARTP, invité d’honneur de l’ARTAC, entre autres invités de marque.

Autre temps fort de la rencontre, les table-rondes sur la problématique générale. La première avec des intervenants comme M Jean-Jacques MASSIMA-LANDJI, Représentant pour l’Afrique Centrale et Madagascar / Union Internationale des Télécommunications. , M. Jean Célestin ENDOKE, Directeur des Affaires Juridiques et Internationales de l’ARPCE CONGO ou encore M. Houzibe TCHOLNA, chef service contentieux de l’ARCEP Tchad et point focal ARTAC. Un panel présidé par  Mme Love SARA NDEKE, Conseillère en Communication et Relations Publiques du DG ARPCE Congo.

Panel au cours duquel les régulateurs ont présenté leurs difficultés face aux interférences des départements ministériels dans leurs décisions et ont invité le Représentant de l’UIT pour l’Afrique à sensibiliser davantage les décideurs publics sur la nécessité d’avoir un régulateur fort sans interférence.

En effet, soutient l’ARTAC, les marchés des télécommunications ont été ouverts à de nouveaux opérateurs pour instaurer la concurrence. Cela apparaît comme une condition de développement et de performance du marché en termes de qualité des services, de baisse des prix et de couverture universelle.

Pour garantir cette concurrence, suivant les recommandations de l’UIT, les Autorités de Régulation ont été créées. Il y a donc un écosystème constitué des opérateurs (exploitants), des usagers, des Autorités de régulation et d’autres parties prenantes. Ce nouvel écosystème nécessite que chaque partie prenante joue pleinement son rôle pour contribuer efficacement au développement des infrastructures et à l’amélioration de la qualité des services fournis, soutient l’ARTAC.

D’où l’intérêt des pays se doter des autorités de régulation autonomes, pour faire face aux enjeux liés au développement du secteur des Télécommunications/TIC.

Lors de cette table ronde, les intervenants ont montré comment les agences de régulation doivent se doter de moyens matériels, humains et financiers pour mener à bien leurs missions. A travers les diverses expériences, un accent a été mis sur les conséquences préjudiciables auxquelles seraient exposés les marchés dans les pays. Et ce, à cause de plusieurs facteurs, notamment politique, règlementaire, économique, financier et humain.

La délégation du Cameroun à la session ordinaire de l’ARTAC à Kinshasa

Quelques réactions des intervenants sur la problématique de l’automisation des régulateurs télécoms.

Le président de l’ARTAC, Louis Marc SAKALA

Augustin KIBASSA, Ministre des PTNTIC de la RDC

Christian KATENDE, Président de l’ARPTC Congo

Par Digital Business Africa

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