(TIC Mag) – Selon Gbenga Adebayo (photo), le président de l’Association des opérateurs de télécommunications autorisés du Nigéria (ALTON), pas moins de 21 opérateurs de télécommunications sont tombées en faillite au Nigeria au cours des dix dernières années. Alors qu’il s’exprimait le 2 juin 2017 à l’occasion du « Sommet Broadband 2017 » à Lagos, il a évoqué les difficultés croissantes que rencontrent les opérateurs de télécommunications exerçants sur le marché nigérian des télécommunications.
Ainsi, suivant les données qu’il a rendu public, en 2006, l’Alton comptait 35 membres. Cependant, entre 2007 et 2017, ce nombre est passé à seulement 14. Dans la liste des entreprises désormais en faillite, on retrouve Multilinks, Starcomms et O’Net. Sur les raisons de ces faillites, il évoque les défis économiques et opérationnels auxquels est actuellement confronté le secteur. Et il avertit : Si rien n’est fait, plusieurs autres opérateurs feront également faillite d’ici la fin de l’année 2017.
« Les nombreux problèmes de fonctionnement ne favorisent pas la concurrence et les opérateurs manquent de fonds pour se développer“, explique Gbenga Adebayo. Egalement au rang des blocages, il évoque une mauvaise production d’électricité, des taxes multiples, la régulation excessive des prélèvements exorbitants sur le droit de passage dont le coût de l’obtention du était supérieur à 60% du montant total de la mise en place de l’infrastructure. Il met également un point particulier sur le manque de sécurité autour des infrastructures et révèle qu’au cours des cinq derniers mois, les opérateurs encore présent sur le marché ont perdu plus de 20 000 batteries du fait de vols et d’actes de vandalisme à leurs stations de base.
Comme solution, il propose au gouvernement de davantage protéger le secteur, en classant les infrastructures de télécommunications au rang des infrastructures nationales vitales, et en alourdissant les peines de prisons pour ceux qui les détruisent.