Site icon Digital Business Africa

Minette Libom Li Likeng : « Plus de 70% des startups enregistrés à Douala sont en phase de développement »

Minette Libom Li Likeng : "L’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun est lié à la gestion de la fibre optique"

Minette Libom Li Likeng, ministre camerounais des Postes et Télécommunications (Minpostel) | Photo d'illustration

(TIC Mag) – A l’occasion de la seconde caravane du Globe-Trotter du numérique initiée par le ministère des Postes et Télécommunications à Douala, la ministre Minette Libom Li Likeng a échangé avec les porteurs de projets sur les possibilités d’accompagnement que peuvent leur offrir l’Etat.

TIC Mag : Vous vous trouvez à Douala dans le cadre de la caravane Globe-Trotter de l’économie numérique. Comment évaluez-vous le passage de Douala ?

Minette Libom Li Likeng : Douala a montré que c’est véritablement la capitale économique. Il y a certes une affluence, mais nous sommes impressionnés par la qualité des Startups de Douala. Le Globe-Trotter du numérique est une caravane qui a pour mission d’identifier les jeunes porteurs d’idées, porteurs de projets, pour les aider à perfectionner leurs business plans afin que leurs idées soient transformées en projets bancables. A l’heure actuelle, plus de 70% des startups enregistrés à Douala sont celles-là qui sont déjà à la phase quatre.

CE sont des jeunes qui ont même déjà commencé à fonctionner. Et dans ce cas, ils n’ont pas besoin de maturation de projets, mais de développement de l’entreprise et de financement. Ce qui fait que quand nous repartons, nous devons accélérer le processus d’accompagnement global que nous avons conçu pour eux, à savoir ce système d’incubateur, parce qu’il leur faut un environnement qui permettent qu’ils développent bien leurs applications, qu’ils soient accompagnés par des experts pour le business model et aussi pour trouver des financements.

TIC Mag : On a observé que certains jeunes éprouvent des réticences à confier leurs idées aux équipes du Minpostel pour des raisons de confidentialités de leurs projets. Quelles sont les garanties que vous pourriez leur donner ?

L’économie numérique a ceci de particulier qu’elle est immatérielle et invisible. On ne peut pas protéger du vent. Il faut un minimum de confiance et le gouvernement a pour mission de les accompagner. Donc, je voudrais les inviter à nous faire confiance. Nous avons sélectionné des experts et en ce qui concerne la confidentialité, il y aura des chartes qui seront signées.

Ceux de Yaoundé nous ont fait confiance et je voudrais inviter les jeunes de Douala à le faire également. Nous ne pouvons pas les accompagner si nous ne connaissons pas leurs projets, si nous ne connaissons pas leurs difficultés. La preuve en est que si le montage des projets était si bien, ils auraient déjà trouvé des financements et seraient en train de fonctionner autrement. Donc, je voudrais les encourager et leur dire que nous allons les accompagner. Même au niveau de l’OAPI. Au niveau de la confidentialité de leurs projets, elle est assurée avec les experts.

Propos recueillis par Jephté Tchemedie

Quitter la version mobile