[DIGITAL Business Africa] – Ils sont Cinq au total. Ces services qu’offre le Réseau national des télécommunications d’Urgence (RNTU), en vue d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans les 10 villes du pays. C’est l’entreprise chinoise ZTE qui les a présentés aux ministres de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji et son homologue des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui dirigeait la visite au sein de cette structure le13 juillet 2002 à Ekounou, Yaoundé.
Au nombre des services examinés, figuraient le service d’appels standards, le service d’appels d’urgence, le service de e.police, le système de vidéo surveillance et la vidéo conférence.
Alban Doumtsop est ingénieur Télécoms de ZTE. Il était en charge de la présentation du Centre national des Opérations d’Urgence, qui dispose d’un grand écran sectionné en plusieurs fenêtres et de plusieurs postes de travail.
Le premier service est l’appel PTT, push to talk (talkie-walkie). Les appels ici se font au niveau du standardiste. Lequel visualise et apprécie le cas de l’appelant. Ils le soumettent au dispatcher, qui à son tour le transmet au superviseur. Il a la possibilité d’écouter l’appel émis. Il contacte la police ou les sapeurs pompiers. Il reste en écoute avec la police pour recevoir le feedback de ce cas.
Le deuxième service est le système de communications d’urgence. Il a pour but d’assurer la prise en charge des appels de détresse en provenance de n’importe quel abonné muni d’un terminal mobile avec ou sans puce. Le numéro à contacter sera le 112. D’après Alban Doumtsop, ingénieur Télécoms de ZTE, 3600 terminaux (talkie-walkies) seraient répartis dans les dix régions. Par ailleurs, 75 personnels sont déjà formés pour travailler dans les différents Datas Centers.
En ce qui concerne le troisième service qui est la vidéo surveillance, bien de Caméras surveillance seraient dissimulées dans les coins stratégiques des villes. Bien que le RNTU n’ait pas encore été inauguré par le Ministère des Postes et Télécommunications, la gendarmerie exploite déjà les cameras rotatives à 360 degrés de la structure pour mener ses investigations, tout comme la police.
Le service de e.police est le quatrième de la liste. Avec des terminaux installés dans 50 postes de gendarmerie sur toute l’étendue du territoire, il permettra d’héberger les informations des citoyens dans la base de données. De cette manière, il serait possible de retracer un individu à partir de son emprunte digitale, de la reconnaissance faciale, entre autres.
Et le dernier des services est la vidéo conférence. Elle facilitera la concertation rapide par écrans interposés entre les hiérarchies des Datas centers à la faveur des cas urgents. Une sorte de réunion de crise.
Tout est parti de la visite du président de la République en Chine en juillet 2011. Puis c’en est suivie la signature d’un contrat commercial avec l’entreprise ZTE Corporation en 2012, et d’une Convention de financement entre le MINEPAT et la Banque d’export-import de Chine (EXIMBANK-Chine). Nous sommes le 29 octobre 2013. Le Réseau national des télécommunications d’Urgence commencera à prendre forme au lendemain de la signature du marché de réalisation avec l’entreprise Zte le 05 janvier 2017. Le coût global du RTNU serait estimé à un peu plus de 77 milliards de F.Cfa, apprend-on.
Par Jean Materne Zambo