Avec désormais la possibilité de nommer cinq membres au conseil d’administration contre seulement quatre pour ses partenaires marocains, l’opérateur de télécommunication français vient de s’offrir une nouvelle filiale en Afrique. Une hypothèse que confirme d’ailleurs le communiqué de presse annonçant vendredi 24 juillet dernier la progression à 49% dans le capital du deuxième opérateur de mobile du Maroc
« La société sera désormais consolidée globalement dans les comptes du groupe Orange », peut-on lire dans le communiqué du groupe. Intervenant sur le sujet dans le cadre d’un entretien accordé au journal français Le Figaro, Stéphane Richard (photo), directeur général du groupe a expliqué pour sa part, que la situation actuelle, qui a obtenu toute les autorisations requises, permettra d’introduire la marque Orange au Maroc.
L’opérateur français était entré en 2010, au capital du deuxième opérateur marocain à hauteur de 40%, pour 600 millions d’euros. A cette occasion, un accord avait été signé avec les actionnaires marocains pour lui permettre de monter au capital au bout de cinq ans. « Nous actionnons aujourd’hui cette clause qui nous permet de porter notre participation à 49% du capital de Méditel », a expliqué M. Richard
C’est une nouvelle offensive pour le groupe français qui présentait quelques signes d’essoufflement sur certains de ses marchés en Afrique, plombé par des performances difficiles au Kenya, en Égypte ou encore au Cameroun. Le groupe avait même dû se détacher de sa filiale ougandaise.
Entre temps, il semble avoir travaillé à se renforcer notamment sur le segment du Mobile Banking. Récemment il a dévoilé une partie de sa stratégie en annonçant des pourparlers pour acquérir les filiales au Tchad, au Burkina Faso, au Congo Brazzaville et en Sierra Leone de l’opérateur indien Barthi Airtel.