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Le Chromebook de Google menace-t-il la domination de Microsoft ?

Ca tire dans tous les sens en ce moment dans l’impitoyable univers du Web. Mais depuis quelques jours, le spectacle semble ce concentrer sur la bagarre entre Microsoft et Google. Mardi dernier, le géant informatique annonçait qu’il allait mettre la main sur Skype pour 8,5 milliards de dollars, et concurrencer directement le service naissant Google Voice. Hier, dans le cadre de sa conférence Google I/O, le roi du Web a riposté en annonçant le lancement en juin prochain de ses premiers Chromebooks, des ordinateurs portables équipés de son système d’exploitation Chrome, qui seront lancés en collaboration avec Acer et Samsung.

L’arrivée de ces nouvelles machines va stimuler la concurrence et c’est une bonne nouvelle. Mais pourront elle bouleverser le marché des PC au point d’inquiéter sérieusement Microsoft dont le système d’exploitation équipe toujours 9 ordinateurs sur 10 dans le monde ? Le pari est risqué, mais c’est possible. Google propose aux consommateurs un changement radical de paradigme. Les Chromebooks seront disponibles à partir du 15 juin et devraient se vendre au prix de 300 euros pour celui de Samsung et de 250 euros pour celui de Acer – on est dans la gamme de prix des Netbooks. Mais le groupe dirigé par Larry Page va aussi mettre en place un système de location – c’est la grande nouveauté – au prix de 20 euros par mois pour les étudiants et 38 pour les professionnels avec une obligation d’engagement de 3 ans.

Google propose finalement l’ordinateur pas prise de tête pour tous. A la différence du modèle actuel dans lequel les machines sont livrées avec une multitude d’applications pré-installée et pas forcément voulues, le groupe de Mountain View imagine un produit dépouillé, simple à utiliser, démarrant en 8 secondes et qui va chercher toutes son intelligence sur le réseau.

Cette solution fait évidemment la part belle aux applications de Google : Youtube, Google Docs, Google Earth… Elle nécessite également d’être connectée en permanence à Internet pour la plupart des applis. Mais elle permet aussi de bénéficier perpétuellement de mises à jour gratuites automatiques. La révolution ne va peut-être pas se faire en un jour, mais la vision de Google a beaucoup de sens et pourrait séduire une part non négligeable des consommateurs, tout comme Android a emballé les utilisateurs de smartphones. Pendant ce temps, à Remond, les ingénieurs de Microsoft préparent déjà la riposte : Windows 8 est annoncé pour début 2012.

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