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La CEA et ses partenaires vont établir des identités numériques à l’échelle africaine

Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) lors de la 18ème session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine. | CEA/Priscilla Lecomte

[Digital Business Africa] – La Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Réseau Omidyar ont annoncé le 18 novembre 2018 la création d’un partenariat visant à établir des systèmes d’Identité numérique légale en Afrique. Ce partenariat devrait contribuer au soutien de la CEA à la plate-forme d’identité numérique de l’Afrique de la Commission de l’Union africaine. Le soutien du Réseau Omidyar contribuera également à la création d’un centre d’excellence sur l’Identité numérique et à la confidentialité des données et au renforcement des capacités des hauts fonctionnaires à cet égard.

« Environ 500 millions de personnes en Afrique n’ont pas de carte d’identité officielle et, à bien des égards, le manque d’identification robuste, qui repose sur un système d’enregistrement civil et de statistiques de l’état civil médiocre sur le continent a contribué à la marginalisation et à l’exclusion de nombreuses personnes. Une bonne plate-forme d’identité numérique pour l’Afrique garantirait que les Petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent 80% des entreprises africaines, bénéficient de cette opportunité», explique Vera Songwe (photo), la Secrétaire exécutive de la CEA.

Elle ajoute ensuite que que l’Identité numérique est un moteur essentiel pour l’accès aux services sociaux et politiques, ainsi que pour l’inclusion financière et économique : « Cela contribuerait grandement à éviter la fraude électorale lors des élections, à réduire les fuites dans la gestion de la masse salariale du gouvernement ainsi que dans les programmes d’intervention sociale et à améliorer l’accès des pauvres aux services financiers », martèle-elle.

Pour sa part, Magdi Amin, Partenaire d’investissement chez le Réseau Omidyar, souligne que le commerce, la technologie et la connectivité sont des objectifs interconnectés. « Tout comme la ZLECA connectera l’Afrique par le biais du commerce, l’Afrique cherche maintenant à connecter les marchés, les services et les personnes par le biais de la technologie ; l’objectif consiste à garantir que les résidents du Sénégal et du Tchad soient en mesure de traiter avec les résidents de Zambie et de Maurice sans friction, avec confiance et sans exiger de réunion physique. Cela créera un marché commun numérique africain », affirme-t-il. Il note que le renforcement des capacités aidera les décideurs à faire leur choix parmi les choix liés à la conception, au déploiement et à la gestion des systèmes d’identité, ainsi qu’à la protection des données et à la confidentialité.

De manière pratique, le programme qui sera mis sur pied se concentrera sur l’Identité numérique ; Des mécanismes d’harmonisation régionale [tels que les services européens d’identification, d’authentification et de confiance (eIDAS)] ; Comment utiliser l’Identité numérique pour accélérer la prestation de services, la gouvernance, la confidentialité des données et la cyber sécurité ; La relation entre les registres de l’état civil et l’identité numérique.

Par Jephté Tchemedie

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