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L’ANTIC lance une campagne de sensibilisation et de répression contre la cybercriminalité

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Suite à la montée vertigineuse de la cybercriminalité sur Internet notamment à travers des outils tels que les réseaux sociaux, l’ANTIC a entrepris depuis quelques mois une vaste campagne de répression, de lutte et de sensibilisation des populations.

L’environnement web du Cameroun est depuis quelques temps jalonné par une montée de la cybercriminalité. C’est pourquoi l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication a entrepris une lutte acharnée depuis quelques années contre le phénomène.

« A l’origine, les réseaux sociaux étaient simplement des plateformes qui permettaient aux individus de partager des informations (photos, vidéos, message) via leurs profils. Au fil des années, le nombre d’utilisateurs n’a cessé de croître, si bien que ces réseaux se sont imposés comme de véritables outils de communication et de marketing pour les entreprises. Cependant, leur utilisation n’est pas que bénéfique, ces réseaux pouvant être utilisés aux fins, par exemple, d’atteinte à l’ordre public », explique le Dr Ebot Ebot Enow, le directeur général de l’ANTIC dans les colonnes du quotidien national bilingue, Cameroon Tribune du 19 mars dernier.

Selon le Dr Ebot, des personnes mal intentionnées et les groupes terroristes se servent des réseaux sociaux pour recruter des adeptes et diffuser des messages de propagande. C’est pour prévenir ces dérives l’ANTIC procède, au travers d’outils de pointe, à une veille permanente sur les réseaux sociaux qui consiste à parcourir les différents profils en vue de détecter des contenus illicites représentant une menace potentielle pour la sûreté nationale et l’image du Cameroun.

C’est fort de ce constat que l’ANTIC a entrepris une vaste campagne de sensibilisation des populations sur la cybersécurité en organisant dans un premier temps des séminaires dans les dix régions du pays. Trois ont d’ailleurs déjà été tenus, dans les régions du Centre et du Littoral l’année dernière et un dans la région l’Ouest le 21 mars dernier.

Deux autres éditions seront tenues dans les mois à venir dans les régions de l’Extrême-nord et du Sud-ouest du pays. « La seconde phase de cette sensibilisation va porter sur une campagne d’affichage, la conception et la diffusion de spots radio et télé et la réalisation de courts-métrages de sensibilisation sur la cybercriminalité et la cybersécurité », explique Dr Ebot Ebot Enow.

Mais, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la communication ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, cette campagne va s’étendre sur le web. En l’état actuel de notre législation, il n’y a pas de dispositions légales autorisant le blocage d’un site web. Toutefois, la publication de certains contenus illicites étant réprimée par la loi N°2010/012 relative à la cybercriminalité et à la cybersécurité au Cameroun, notamment en ses articles 77 et 78, dans le cadre d’une instruction judiciaire et en fonction de la gravité de la situation, l’ANTIC peut bloquer l’accès à un site de manière conservatoire », précise-t-il le Dr Ebot Ebot Enow.

 

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