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Kenya : Selon la Cour suprême, « le système informatique de la commission électorale a été infiltré et compromis »

@ SIMON MAINA / AFP

(TIC Mag) – Trois semaines après avoir invalidé les résultats de l’élection présidentielle du 8 août au Kenya qui avait donné vainqueur le président sortant Uhuru Kenyatta, la Cour suprême a rendu publique le 20 septembre 2017 les raisons qui ont motivées sa décision. Notamment, « des révélations perturbantes, voire saisissantes ». De manière générale, la Cour suprême donne finalement raison à l’opposant Raila Odinga qui dénonçait depuis le manque de fiabilité du système informatique de la Commission électorale (Iebc) fourni par la société française OT Morpho, qui avait été selon lui piraté.

Si dans sa décision, la Cour suprême dit se baser sur « l’authenticité parfois douteuse des procès-verbaux », elle reproche également à la Commission électorale son refus d’obtempérer son injonction qui réclamait l’accès à ses serveurs pour vérifier des accusations de piratage sensée avoir affecté la transmission des résultats : « Si l’IEBC n’avait rien à cacher, elle aurait volontiers fourni l’accès à ses serveurs informatiques et à l’historique de ses opérations. Mais qu’a fait l’IEBC ? Elle a outrageusement désobéi à la Cour vis-à-vis de cette question cruciale», explique la vice-présidente de la Cour suprême du Kenya, Philomena Mwilu.

Au vu de ces éléments, elle fait savoir que la Cour est arrivée à la conclusion que « le système informatique a été infiltré et compromis, et que les informations s’y trouvant ont été modifiées, ou que des responsables de l’IEBC eux-mêmes ont modifié ces informations, ou que l’IEBC a gâché le système de transmission des résultats et n’a pas été en mesure de vérifier les informations ». Maintenant, de nouvelles élections doivent être organisées au plus tard le 17 octobre 2017.

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