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Innovation : Des chercheurs ont élaboré une nouvelle technique de mesure de la pluviométrie à partir du mobile

Saison des pluies

Il est désormais possible pour les météorologues de mesurer la quantité de précipitations tombées pendant un intervalle de temps et à un endroit donné à partir du téléphone mobile. La nouvelle technique a été élaborée par le consortium Rain Cell Africa qui regroupe des chercheurs des l’Université de Ouagadougou, de Yaoundé 1 et Douala, d’Abidjan et d’autres instituts Israéliens, Hollandais,  Français et Allemands.

 

 

C’est une première en Afrique où l’on utilise encore des pluviomètres, des radars ou des données satellitaires. Le Pr François Zougmoré*, qui a pris part à ces recherches, explique que l’idée est partie du principe que les gouttes d’eau atténuent le signal radio transmit entre deux pylônes suite à un double phénomène. D’une part, l’énergie de l’onde qui est transmise entre deux pylônes en temps de pluie est absorbée par les gouttelettes d’eau qu’elle traverse, d’autre part, cette énergie est diffusée dans toutes les directions, suivant le phénomène de diffusion des ondes au contact avec la goutte d’eau. C’est ce phénomène qui oblige d’ailleurs les opérateurs télécoms à rehausser de façon systématique la puissance du signal en temps de pluie pour améliorer la réception.

 

Depuis 2011, le groupe de chercheurs s’est donc attelé à déterminer la quantité de pluie tombée à partir de cette diminution de la puissance de l’onde radio en établissant la différence entre la puissance de l’onde émise et celle reçue. Le résultat a été probant : 95 % d’événements pluvieux ont été détectés et mesurés. Pour le Pr François Zougmoré, cette nouvelle innovation devrait permettre de mieux lutter contre des catastrophes naturelles, vu que 20 % des terres émergées dans le monde sont dotées d’un réseau mobile, couvrant 90 % de la population mondiale.

 

En plus, ces réseaux sont en constante expansion avec le développement de la téléphonie mobile. Par ailleurs, cette technique pourra permettre de proposer des cartes de pluies très précises pour les zones où le risque d’inondation est accru. Seulement, il faudrait la collaboration des opérateurs nationaux de téléphonie mobile qui devront mettre leurs données à la disposition des scientifiques.

 

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