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Guinée : le ministre Oyé Guilavogui justifie de nouvelles taxes sur les télécoms

Le 3 juillet 2015, Oyé Guilavogui (photo), le ministre des postes, télécommunications et des nouvelles technologies, a organisé une conférence de presse pour justifier le bien-fondé de la taxe sur les communications téléphoniques. Officiellement  en vigueur en Guinée depuis le 1er juillet 2015, elle augmente le tarif de la minute d’appel de 60 Francs guinéens, payable par les consommateurs.

Pour Oyé Guilavogui, l’économie de l’Etat, handicapé depuis le début de 2014 par la fièvre Ebola qui a frappé le pays, « ne lui a pas permis d’exécuter son budget dans sa partie recette pendant cette année et jusqu’en 2015 ». La TCT est dont une des mesures d’urgence mise en place par le gouvernement dans divers secteurs de l’économie nationale pour mobiliser des recettes afin de pouvoir respecter l’exécution du budget en cours. « La nouvelle taxe a été décidée par l’Assemblée nationale et promulguée par le chef de l’Etat », souligne le ministre des télécoms qui déclare que « chacun doit consentir un sacrifice pour redresser notre économie (…) nous avons initié cette nouvelle taxe pour 1 franc la seconde, soit 60 francs la minute. 1 franc par seconde c’est rien ».

Dans ses calculs, Oyé Guilavogui explique que le gouvernement a « tenu compte du volume d’appels par mois et nous avons estimé que ça peut renflouer les caisses de l’Etat. Dans le mois, il y a à peu près 24 millions d’appels. Si vous multipliez 60 francs/mn par ce nombre d’appels, vous trouverez un montant très important qui permettra de booster notre économie ». Hormis la TCT, l’Etat guinéen compte aussi sur la taxe de 3% du chiffre d’affaires des opérateurs télécoms pour relever son économie.

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