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En cas d’abus, le gouvernement ivoirien n’exclût pas une restriction de l’usage des réseaux sociaux

(TIC Mag) – En Côte d’Ivoire, le gouvernement n’exclut pas de bloquer l’accès aux réseaux sociaux, Facebook en particulier si leur utilisation « irresponsable » se poursuivait. C’est la teneur de la déclaration du porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Nobagne Koné (photo), qui s’exprimait le 27 janvier 2017 au terme d’un Conseil de ministre. De manière globale, il dénonce une utilisation peu responsable des réseaux sociaux et appelle ses compatriotes à plus de responsabilité.

« Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous avons pris le parti de laisser la liberté…Mais compte tenu de tout ce qui a été fait pour protéger nos populations, vous risquez de nous obliger de prendre les mesures pour restreindre les usages (des réseaux sociaux). Et nous avons la capacité de le faire. Aujourd’hui, si nous le voulons, nous pouvons interdire l’accès à Facebook », affirme Bruno Koné.

Dans la suite de son propos, il réaffirme le bien fondé des réseaux sociaux dans l’épanouissement de la population et même de l’économie nationale. Le ministre demande de les utiliser de la bonne façon : « Je pense que nos populations puissent communiquer facilement, que les jeunes puissent avoir accès à ces technologies modernes. Ça ouvre le monde à notre jeunesse, ça donne des opportunités à cette jeunesse en dehors de la Côte d’Ivoire. Mais quand on y va, on est très déçu du niveau de certaines réactions…Chacun pense tout savoir. Chacun donne son avis sur tout. A la première phrase, on insulte. J’estime que ce n’est pas cela la vocation de ces réseaux », poursuit celui qui est également en charge de l’Economie numérique.

Pour changer la donne, Bruno Koné annonce le lancement d’une vaste opération de sensibilisation des utilisateurs des réseaux sociaux pour un usage responsable. Mais déjà, au bout du tunnel, il brandit la menace de la censure : « Si ça ne marche pas, nous allons mettre des restrictions comme d’autres pays dans le monde. Où nous allons commencer à poursuivre tous ceux qui s’adonnent à des pratiques qui sont dégradantes et qui mettent en danger la sécurité des autres », conclût le ministre.

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