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E-Commerce : Soupçonné de fraude, Jumia dément avoir gonflé ses chiffres pour son entrée à la bourse de Wall Street

E-Commerce : Soupçonné de fraude, Jumia dément avoir gonflé ses chiffres pour son entrée à la bourse de Wall Street

Jumia devient la première entreprise de technologie d'Afrique à entrer à la bourse de Wall Street de New York (NYSE), la plus grande bourse du monde.

[Digital Business Africa] – Le groupe de e-commerce Jumia basé au Nigéria est dans la tourmente. En effet,
un rapport de Citron Research accuse l’opérateur de e-commerce d’avoir surévalué ses chiffres dans son dossier d’introduction à la bourse de Wall Street en avril 2019. De manière pratique, le rapport accuse Jumia d’avoir surestimé de 20 à 30% le nombre de ses consommateurs et marchants actifs. Egalement, Jumia est accusé d’avoir dissimulé le nombre exact de produits retournés, non livrés ou annulés, qui serait en réalité de 41%. En plus, Citron Research évoque aussi des « transactions douteuses » entre Jumia et Jeremy Hodara, l’un de ses co-fondateurs. Parmi celles-ci, la vente pour 1 euro symbolique de quatre filiales à Jeremy Hodara « Nous sommes sûrs que lorsque la SEC enquêtera sur Jumia, nous obtiendrons d’innombrables détails sur la fraude », commente le rapport.

Dans la foulée de cette accusation, des investisseurs ont commandé plusieurs enquêtes auprès d’une dizaine de cabinets spécialisés aux Etats-Unis pour faire confirmer ou infirmer la véracité des chiffres publiés par Jumia sur sa situation. Parmi les cabinets sollicités, Rosen Law Firm ; Bragar Eagel & Squire ou encore le réputé très rigoureux Holzer & Holzer.

En réponse, Jumia a catégoriquement démenti ces allégations. Pour Sacha Poignonnec, co-fondateur de Jumia, ce rapport rentre dans une grosse opération de manipulation destinée à stopper le bon élan pris par Jumia avec son entrée réussie à la bourse de Wall Street : « Cela prend des préjugés sélectifs et des affirmations non vérifiées pour tenter de nuire à Jumia […] Ce ne sont que des rumeurs du marché plutôt que des faits. Le prospectus et le document d’investisseur cité en référence ne sont pas cohérents. […] Les documents sont calculés différemment, car le prospectus présente les consommateurs actifs de la même manière que nous présentons le volume brut des marchandises ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

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