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Côte d’Ivoire – DJ Arafat : Le procureur va réprimer plus “fermement” les “dérives” sur Internet

Dj Arafat

[Digital Business Africa] – Le procureur d’Abidjan, Richard Adou, a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi que ses services allaient désormais réprimer plus sévèrement les dérives sur Internet et les réseaux sociaux, menaçant les administrateurs et modérateurs de poursuites.

Nous avons touché le fond avec les dérives sur l’internet autour de la mort de DJ Arafat. La commission de nombreuses infractions à la loi pénale à travers des publications incendiaires et les incitations à le faire ne peuvent rester impunies. Liberté d’expression rime avec responsabilité », explique le procureur qui a par ailleurs affirmé avoir rencontré des administrateurs de sites, dont ceux de Facebook, et fait “passer un message de fermeté extrême avec lequel ces infractions seront désormais réprimées“.

Le procureur a répété à plusieurs reprises que ses services allaient désormais poursuivre les administrateurs de sites qui “laissaient perdurer” des messages ou vidéos incitant à la haine ou à la violence. Il a rappelé que les responsables encouraient jusqu’à 20 ans de prison. “Diverses mesures pour prévenir les dérives ont été suggérées aux administrateurs : identification complète des membres des communautés, traque et radiation des cyber-délinquants, dénonciation aux autorités, élaboration de charte d’utilisation à faire signer, désignation de modérateurs chargés de surveiller les messages et de détruire” ceux contrevenant à la loi. Le procureur a indiqué qu’une personne avait été condamnée à 24 mois de prison en comparution immédiate pour avoir diffusé des images du corps de DJ Arafat la semaine dernière. 

Cet avertissement intervient dans le sillage de la mort du chanteur DJ Arafat avec la diffusion d’images de son corps après son accident puis exhumé après la profanation de son corps. C’est aussi une mesure annoncée à un an de la présidentielle de 2020 qui s’annonce tendue, dix ans après la crise de 2010-2011 ayant fait 3.000 morts alors que les réseaux sociaux n’avaient pas encore l’importance qu’ils ont aujourd’hui dans le pays. 

Jephté TCHEMEDIE

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