(TIC Mag) – Selon l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, la censure Internet connait une recrudescence dans le monde. Si la responsabilité des Etats est évidemment pointée du doigt par l’ONG, elle n’épargne non plus certaines entreprises, qui selon elles, par cupidité, contribue à la propagation de la censure. A l’occasion de la journée mondiale consacrée à la censure Internet (12 mars), l’ONG s’en est vivement pris au réseau social américain Facebook pour « sa collaboration active avec certains Etats », sa « suppression de contenus journalistiques » et sa « politique opaque de modération des contenus ».
RSF va même plus loin en affirmant que dans plusieurs pays, les autorités qui souhaitent la censure d’Internet vont jusqu’à faire pression sur des organismes traditionnellement favorables à la société libre, à l’instar de l’Union Internationale des Télécommunications, la Conférence des nations-unies sur le commerce et le développement ou encore l’Unesco. Epinglant au passage des pays comme la Thaïlande, la Chine et le Mexique.
En termes d’avancées, RSF félicite des géants mondiaux comme Google et Twitter qui ont décidé de publier des rapports de transparence qui listent les demandes de suppression des contenus. Cependant, l’ONG appelle à aller encore plus loin, en densifiant les contenus de ces rapports. A titre d’exemple, RSF demande que soit également publié les requêtes judiciaires des gouvernants qui demandent le retrait de contenus ou de comptes d’utilisateurs.
Autre recommandation, l’ONG réclame un meilleur encadrement de l’exportation des technologies de surveillance, ainsi que la prise des sanctions sévères contre les entreprises qui collaborent avec les gouvernements qui œuvrent pour la censure Internet.