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Cameroun – Téléphonie mobile : Les ‘‘Call-boxeurs’’ en grève

(TIC Mag) – Depuis le lundi 7 mars 2016, les tenanciers de call-box et les distributeurs de crédits de communication de la ville de Yaoundé observent un mouvement de grève illimité dans le but de réclamer une augmentation de leurs marges bénéficiaires. Au rang des revendications, l’augmentation de 50% de bénéfices sur les achats de crédits de communication et la capacité d’exercer sans être dérangé par les agents de la communauté urbaine. Ils réclament également des opérateurs de la téléphonie mobile l’adoption des moyens de récupérer des crédits de communication dérobés de leurs comptes.

A en croire Jean Pierre Babayak, le président du syndicat des call-boxeurs cité par Le Quotidien de l’Economie, les gains actuels des tenanciers de call-box s’élèvent à 500 FCFA pour une vente de crédit de communication d’un montant de 10 000 F. Un montant jugé « insignifiant » par les vendeurs de crédits, qui souhaitent voire leur marge bénéficiaire s’établir à 50% du montant vendu. Soit par exemple, un bénéfice de 5 000F pour un crédit de 10 000 F vendu. Dans la même veine, les ‘‘Call-boxeurs’’ dénoncent également une baisse de la marge bénéficiaire de 33% que leur concédait Camtel. Désormais, celle-ci n’est plus que de 20%.

Pour l’instant, les négociations n’auraient pas abouti à grand-chose. D’après Jean Pierre Babayak, « Il n’y a eu aucune négociation à proprement parler. Il y a eu juste des préliminaires qui ont été engagés par le gouvernement et par certains opérateurs comme MTN et Camtel. Nous sommes restés dans la forme et non dans le fond ».

Initialement, la grève était annoncée pour le 10 février 2016. Seulement, le gouvernement avait sollicité un report du mouvement pour se donner le temps d’engager des négociations avec les différents acteurs et trouver une solution. Seulement, aucune décision concrète n’a été prise, ce qui a poussé les tenanciers de call-box à reconduire leur mouvement. A en croire Jean Pierre Babayak, le mouvement ne devrait prendre fin que lorsque leurs revendications auront trouvé une réponse favorable.

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