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Cameroun : Mieux comprendre la fraude à la Simbox

(TIC Mag) – Au cours de la période 2014 – 2015, les opérateurs de téléphonie au Cameroun ont suspendus environ six millions de puces non identifiées, et jugées « suspectes ». En désactivant ces puces, les opérateurs espèrent de ce fait lutter contre la fraude à la Sim box, un  phénomène qui a fait perdre à l’Etat camerounais plus de 4 milliards de FCFA de recette fiscale, et aux opérateurs plus de 18 milliards de FCFA.

De manière générale, la Simbox est un dispositif cybercriminel qui permet d’effectuer des appels à l’international au prix des appels locaux sans le paiement des taxes et impôts. D’après Evariste Seppou (photo), Senior Manager Revenue Assurance & Fraud Management MTN Cameroon, « La Sim box transmet les appels par l’Internet grâce aux IP (Internet Protocol en Anglais). Si la fraude est organisée à partir de la France par exemple, un premier IP reçoit directement les appels des réseaux locaux français, complices de la fraude, ou alors, il intercepte ces appels à partir d’un carrier (transporteur d’appel) ou de son sous-traitant avant de les envoyer par Internet sur un IP au Cameroun. Un routeur transforme ensuite cet appel international en  données locales et les envoie dans la Simbox qui, à travers ses différentes cartes SIM. Ce dernier les repartie à son tour automatiquement selon les réseaux téléphoniques que compte le pays. C’est grâce à une antenne relais ou BTS d’un opérateur local que la SimBox envoie ces appels aux réseaux locaux. C’est ainsi que l’appel parvient aux correspondants destinataires tout en affichant un numéro local ».

D’après Evariste Seppou, du fait des différents contournements, les appels émanant des Simbox sont généralement de mauvaise qualité et il est toujours impossible de rappeler  ces numéros.

 

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