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Cameroun : L’ART donne 30 jours aux exploitants des réseaux de communications électroniques pour régulariser leur situation

Philemon-Zoo-Zame

Philémon Zoo Zame, directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun.

[Digital Business Africa] – L’Agence de régulation des télécommunications (ART) a publié ce 25 février 2019 un communiqué rappelant à six exploitants de réseaux de communications électroniques que, conformément à la réglementation en vigueur, leurs titres transitoires ont expiré  depuis le 02 décembre 2017, date butoir du délai accordé pour leur mise en conformité.

Le directeur général de l’ART, le Pr Philémon Zoo Zame, invite les détenteurs de ces titres transitoires à prendre attache, dans un délai de 30 jours, à compter du 25 février 2019, avec la Direction des Licences, de la Concurrence et de l’Interconnexion  de l’ART en vue de régulariser leur situation.

Passé ce délai, précise le DG, les contrevenants s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Dans des précédents communiqués, l’ART avait déjà rappelé que selon l’article 62 (2) de la loi 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun, modifiée et complétée par la loi n°2015/006 du 10 avril 2015, sont passibles d’une pénalité allant de 100 millions de francs Cfa à 500 millions de francs Cfa, les opérateurs et exploitants des réseaux de télécommunications qui établissent et exploitent un réseau de communications électroniques sans titre d’exploitation.

Les six détenteurs de titres transitoires de première catégorie concernés sont :

Par ailleurs, les détenteurs des titres  transitoires de seconde catégorie sont également concernés. Ils sont au nombre de 18. Ce sont en effet des institutions ou entreprises qui ont sollicité auprès de l’ART un réseau pour leur communication interne dans leur service. Il s’agit de :

Dans un autre communiqué publié le même jour, l’Agence de régulation des télécommunications rappelle à 15 fournisseurs de services de communications électroniques de lui transmettre leur rapport d’activités au plus tard le 31 mars de chaque année, conformément aux dispositions de leurs cahiers de charges.

Le Pr Philémon Zoo Zame invite par conséquent les exploitants de réseaux et les fournisseurs  de services de communications électroniques « dont certains ne se sont pas acquittés de leurs obligations depuis l’obtention de leur titre d’exploitation »,  à bien vouloir régulariser leur situation avant le 31 mars 2019.  Il s’agit de :

Ce que dit la loi

L’article 10 de la loi 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun, modifiée et complétée par la loi n°2015/006 du 10 avril 2015, stipule, en son alinéa 1, que « la licence est délivrée à toute personne physique ou morale pour établir et exploiter notamment: tout service support; les réseaux radioélectriques dans une ou plusieurs localités, à l’exception de ceux visés à l’article 9 ci-dessus; les réseaux privés indépendants à l’exclusion de ceux visés à l’article 16 ci- dessous; les réseaux temporaires; les réseaux expérimentaux; les réseaux de collecte et/ou de distribution, en vue de la fourniture au public de service de communications électroniques; les réseaux de communications électroniques ouverts au public dans les zones rurales; les réseaux virtuels ouverts au public; les infrastructures passives en support aux réseaux de communications électroniques ».

La loi indique que les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et services de communications électroniques visés à l’alinéa 1 ci-dessus sont définies par voie réglementaire.

Par ailleurs, la licence délivrée est subordonnée au respect d’un cahier de charges portant sur la nature, les caractéristiques et la zone de couverture du service ; les conditions de permanence, de qualité et de disponibilité de réseau et du service ; les conditions de confidentialité et de neutralité au regard des messages transmis et des informations liées aux communications électroniques; les prescriptions exigées par la protection de la santé et de l’environnement et par l’objectif d’aménagement du territoire et de l’urbanisme, comportant, le cas échéant, les conditions d’occupation du domaine public et les modalités de partage des infrastructures; les prescriptions exigées par la défense nationale et la sécurité publique; le respect des prescriptions techniques concernant l’accès au service, son interconnexion avec les autres services supports et la compatibilité de son fonctionnement avec ceux-ci; l’acheminement gratuit des communications électroniques d’urgence ou encore les conditions nécessaires pour assurer l’interopérabilité des services.

Tout titulaire d’une licence peut fournir au public les services à valeur ajoutée liés à sa licence, conformément à la réglementation en vigueur.

Par Digital Business Africa

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