Site icon Digital Business Africa

Cameroun : la bataille entre le Minpostel et le Minfi pour le contrôle du transfert d’argent continue

Au Cameroun, la fin de la bataille entre le ministère des Postes et Télécommunications et le ministère des Finances au sujet de la régulation des établissements de transfert d’argent  n’est pas pour demain. Après la décision de la Cobac, rappelant la dépendance des établissements de micro-finance au Minfi, c’est au tour du Minpostel de rappeler qu’il sévira, à partir du 1er août, dernier délai donné aux entreprises ayant des services de transfert d’argent.

Dans une interview accordée au Quotidien de l’Economie, Kalpele, le directeur de la Régulation et du contrôle des activités postales au ministère des Postes et Télécommunications, est revenu sur le malentendu qui divise aujourd’hui son département ministériel au Minfi.

« La difficulté réside dans le fait que celles-ci ignorent tout d’abord que le domaine dans lequel elles exercent à savoir le transfert d’argent de cash à cash sans l’entremise d’un compte bancaire, relève du domaine postal. Et, par conséquent, celle-ci doit être régulée par le ministère des Postes et télécommunications qui est le ministère en charge de ce domaine et non le ministère des Finances comme elles le prétendent ».

Même s’il réfute l’existence d’une guerre entre son ministère et le Minfi, il rappelle que c’est grâce à la libéralisation de l’activité postale que plusieurs opérateurs se sont ajoutés à l’opérateur étatique qui est la Cameroon postal services (Campost).

Aujourd’hui, dit-il, il existe des lois. « En l’occurrence celle de 1999 modifiée et complétée par celle de 2006. Lesquelles précisent les modalités d’exercice de cette activité. A la suite de ces textes, il y a un décret signé par le premier ministre en 2010. Lequel définit les conditions pour exercer l’activité ».

Parmi ces conditions d’exercice, l’ouverture d’un dossier au Minpostel et le versement des « frais d’entrée » variant entre 35 millions F.Cfa, 45 millions F.Cfa et 75 millions de F.Cfa en fonction du type d’opérateur.

Alors qu’on s’avance inexorablement vers le dernier délai, force est de constater, dit-il, que du côté des agences, on ne se bouscule pas beaucoup. « Il déjà un certain nombre d’entre elles, qui ont déposé des dossiers qui sont en étude au niveau des services de la direction de la régulation et du contrôle de l’activité postale », dit-il.

 

Quitter la version mobile