(TIC Mag) – Depuis la coupure de l’Internet le 17 janvier 2017 dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bientôt deux mois seront écoulés. Et jusqu’ici, aucun changement notoire n’a été observé. Les populations continuent à vivre sans connexion Internet. A la fin du mois de février 2017, l’ONG Internet sans frontières qui suit la situation au Cameroun, a réévalué les pertes financières liées à cette suspension. Désormais, elles se situeraient aux environs de 1,3 millions de dollars, soit environ 805,6 millions de F.CFA, estime l’ONG.
Sur la durée, l’ONG rappelle qu’il s’agit de la plus longue coupure d’Internet jamais enregistrée sur le continent africain et qui paralyse une bonne partie de l’économie de ces deux régions, particulièrement les startups dont les cœurs de métier sont essentiellement liés à Internet.
Dans la foulée, Internet sans frontières met en garde les autorités camerounaises que cette coupure risque de creuser le fossé entre anglophones et francophones.
Notons que pour faire face à cette situation, bon nombre de startups ont été obligés de déménager pour s’installer dans les villes voisines qui bénéficient de connexion Internet. C’est ainsi que bon nombre de jeunes startuppeurs de Buea se sont retrouvés à Douala et ceux de Bamenda à Bafoussam.
Depuis, la mobilisation sur les réseaux sociaux ne faiblit pas en vue d’un retour d’Internet. Un hashtag a même été lancé, #Bringbackourinternet. Pour l’instant, sans grand résultat.