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Cameroun : Durant et après l’élection présidentielle, Paul Biya n’a pas coupé l’Internet

[Digital Business Africa] – C’était une crainte partagée par de nombreux Camerounais. Certaines associations de défense des droits des consommateurs avait évoqué la possibilité d’une coupure du service Internet motivée par le souci du gouvernement de préserver une certaine quiétude en cette période électorale. Cela n’a pas été le cas. Durant l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 et au lendemain de la tenue de l’élection présidentielle, le service Internet est toujours disponible et les réseaux sociaux sont accessibles. Certains Camerounais affirment qu’ils ont observé quelques perturbations des communications dans la région de l’Extrême – Nord entre 18h et 19h à cause d’une coupure de la fibre optique qu’il y aurait eu vers Waza, mais rien de confirmé.  Aucun opérateur mobile n’a officiellement confirmé des perturbations de son réseau durant la journée du 07 octobre. “Aucun incident majeur enregistré durant cette journée d’élection présidentielle. Pas de coupure Internet chez Orange Cameroun“, confie un cadre d’Orange à Digital Business Africa. Idem chez Mtn Cameroon. “Il y a effectivement eu une rupture du câble de la fibre optique de Camtel dans l’Extrême-Nord. C’était samedi, vers Waza la veille de l’élection et en matinée. Mais, cette rupture n’a pas arrêté le service. C’était sans coupure du service, juste des perturbations de type lenteur dans la matinée du samedi”, précise un cadre de Mtn Cameroon.

Ce qui confirme une mise au point signée le 10 septembre 2018 par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, dans laquelle elle affirmait que les accusations de coupure probable de l’Internet ne sont en fait que « de grossières manipulations et d’un fake news ». Elle avait donc formellement démenti l’existence d’un tel projet et condamné « avec la plus grande vigueur de telles manœuvres, dont le but est de jeter l’anathème sur les autorités camerounaises ».

Jusqu’ici donc, le Cameroun semble faire exception à une tendance qui s’est généralisée ces dernières années sur le continent, notamment en Afrique centrale. En mars 2016, les autorités du Congo Brazzaville avaient coupé l’ensemble des télécommunications durant l’élection présidentielle qui avait eu lieu les 20 et 21 mars. La coupure s’était prolongée pendant les jours qui avaient suivis, jusqu’à la publication des résultats de ce scrutin. Le Gabon avait fait pareil en août et en septembre 2016 à la suite des contestations et des troubles sociaux qui ont émaillé l’élection présidentielle finalement remportée par le président sortant, Ali Bongo Ondimba. Plus tard, c’était au tour du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander aux opérateurs de télécommunications de procéder dès le 18 décembre dernier au « blocage momentané de tous les échanges d’images, des vidéos et de la voix via les réseaux sociaux », notamment Facebook, Whatsapp, Twitter, Skype, Google+, et autres. Là encore, cette période correspondait à la fin du mandat du président Joseph Kabila.

Le souhait de nombreux Camerounais est donc de continuer à utiliser librement cette  connexion Internet durant cette période post-électorale et même après.
Ecrit par Digital Business Africa

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