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Cameroun : Camtel veut évaluer son risque de crédit chez Bloomfield

David Nkotto Emane

Selon un rapport d’analyse boursière émanant de Bloomfield Investment Corporation, la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur public des télécoms dans le pays, figure sur la liste des entreprises en cours de notation par cette agence panafricaine, spécialisée dans l’évaluation du risque de crédit des entreprises et des institutions, dont le siège est à Abidjan, mais qui a ouvert un bureau à Douala, la capitale économique camerounaise.

 

 

Camtel pourrait ainsi devenir la première entreprise publique camerounaise à aller sur le marché financier national ou sous-régional, à la recherche de capitaux pour ses projets d’investissements qui ne manquent pas. Il en est ainsi, par exemple, du projet de Backbone national et du Central African Backbone (CAB), qui visent respectivement à effectuer un maillage du territoire national et de la zone CEMAC à la fibre optique.

 

L’opérateur public des télécoms, qui est également sur le projet Broadband, dont l’objectif est d’apporter la fibre optique dans les ménages, les entreprises et les institutions, n’a pas non plus mis un terme à son ambition d’étendre ses activités à la téléphonie mobile. Autant de projets en cours ou en phase terminale, qui nécessitent d’importantes ressources financières pas toujours disponibles.

 

Bien que l’information sur cette quête de notation financière auprès de Bloomfield soit peu divulguée au sein de l’entreprise, l’on se souvient que Camtel, avec le Port autonome de Douala (PAD), la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) et la Cameroon Water Utilities (CAMWATER), faisait partie des quatre entreprises publiques camerounaises ayant été conviées par le ministère des Finances, en décembre 2013, à un atelier d’information sur l’importance de la notation financière dans la recherche des capitaux.

 

Cette rencontre, avait indiqué le ministère des Finances, visait à encourager lesdites entreprises, choisies «sur la base de l’attractivité de leur secteur d’activité», à recourir à la notation financière auprès d’agences dédiées, afin d’évaluer leur risque de crédit pour pouvoir lever des capitaux leur permettant de réaliser leurs projets d’investissement.

 

Ce vœu de voir ces entreprises publiques être soumises à la notation financière, avait-on appris au cours de l’atelier sus-mentionné, découle de la volonté de l’Etat du Cameroun de mettre progressivement un terme à sa politique d’assistanat en direction des entreprises de son portefeuille. Une politique faite de subventions de plus en plus pesantes pour le Trésor public, ainsi que de garanties des crédits contractées par ces sociétés publiques et parapubliques aux «piètres résultats», selon l’appréciation du FMI.

 

Pour rappel, l’agence Bloomfield a déjà noté des entreprises telles que Nestlé Côte d’Ivoire, à qui elle a attribué la note «BBB+». La même note est attribuée au Port Autonome d’Abidjan, tandis que Shelter Afrique (banque) et SODECI (distribution de l’eau potable en Côte d’Ivoire) s’en sortent avec un «A» chez Bloomfield.

 

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