[DIGITAL Business Africa] – C’est le coup de génie d’André Mvogo, 18 ans, et de Raoul Makon, 15 ans, tous deux élèves en classe de Terminale Maintenance Electro Mécanique (T MEM) au Lycée Technique Bilingue de Nkolbisson dans la commune d’arrondissement de Yaoundé VII. Au cours d’une compétition de drone organisé dans cet établissement scolaire en début du mois de décembre 2023, ces deux lycéens ont présenté leur savoir-faire devant les membres du jury, des camarades de classe, la communauté éducative ainsi que des autorités administratives de l’arrondissement de Yaoundé VII. C’est un exploit pour ces jeunes qui sont en même temps les tous premiers finalistes de ce concours de drone organisé au sein de cette école.
A travers cette compétition, il est clair qu’en matière d’innovation digitale, la tenue de classe n’est plus qu’un simple détail chez les jeunes générations. Avec ou sans laboratoire adéquat, le génie s’exprime en toute quiétude chez les élèves. André Mvogo l’a prouvé en créant « Alligator », un mini-drone complet doté d’une batterie, d’un récepteur et d’une caméra photo/vidéo.
Le tout piloté à l’aide d’une manette intelligente fabriquée aussi par l’inventeur. « Cela m’a pris énormément de temps pour réaliser ce projet. Je peux dire trois mois. La partie la plus compliquée c’était lors de la programmation. Programmer la carte-mère n’est pas une chose facile. Tu peux mal programmer et lors du décollage le drone part se casser. Acheter encore le matériel n’est pas du tout facile », confie André Mvogo, jeune inventeur de drone.
En parallèle, son camarade et concurrent direct, plus jeune que lui, mais aussi doué dans le secteur des TIC a réalisé un prototype de drone à énergie solaire. Visiblement, l’interface de l’appareil présente encre quelques manquements techniques, mais l’idée de génie y est de mise.
Dans son idée, Raoul Makon veut s’investir dans la fabrication des drones solaires, question de saisir les opportunités des énergies renouvelables afin de mieux conquérir le marché des nouvelles technologies dans les années à venir.
Le cadre de la compétition s’est présenté à ces deux fabricants de drone comme une opportunité à saisir et surtout à ne pas manquer. Pour réaliser ces exploits, les deux élèves ont eu besoin de trois mois de préparation et de travail de recherche.
Les matériaux utilisés pour fabriquer ces drones sont issus localement à l’aide des matières plastiques et une imprimante 3D. Les deux Lycéens matérialisent ainsi des prototypes de drone localement à Yaoundé.
André Mvogo, vainqueur de la première édition du concours de drone organisé au Lycée Technique Bilingue de Nkolbisson à Yaoundé ambitionne développer son appareil en intégrant le vol stationnaire à son drone afin de le rendre plus autonome. Une perspective futuriste qu’il reconnait difficile à réaliser, mais pas impossible au cas où il a la chance de bénéficier d’un meilleur appui technique et financier. Le marché de drone dans le monde devient une affaire de tous et de chaque pays. Le Cameroun aussi peut compter sur le génie créateur de sa jeunesse locale, fer de lance de la nation.
Par Albert Amougou