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Cameroun : 76,40% des logiciels utilisés dans les administrations publiques sont contrefaits, selon l’Antic

Selon une étude conjointe menée par l’Agence nationale des technologies de l’information et de la Communication (Antic) et les services du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) et rendue publique par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, 76,40% des logiciels utilisés dans les administrations publiques sont issus de la contrefaçon. Ce résultat porte sur une étude menée au sein de 28 administrations publiques, sur les 37 que compte le Cameroun.

« En extrapolant sur les 37 départements ministériels que compte le pays, l’ensemble des établissements publics administratifs, les sociétés publiques ou parapubliques, les communes et les communautés urbaines, les informations que nous avons font état d’une situation alarmante », a ajouté Antoine Ndong Toung, conseiller technique n°2 au Consupe, dans les colonnes de CT.

Conséquence, des pertes financières. Par exemple, relève Henri Eyebe Ayissi, ministre délégué à la Présidence de la République, chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, « nous avons des expériences au plan local où le développement incontrôlé de certains projets et programmes informatiques a conduit à de véritables catastrophes financières », relevait-il le 5 mai dernier.

A ce chapitre, il ajoute la manipulation des données, notamment dans le recensement du personnel dans un des ministères, « où seulement 28 personnels ont été répertoriés, pourtant il y a 143 agents à émarger dans les fichiers de la solde pour le compte dudit ministère ».

Les auteurs de l’étude font remarquer qu’en plus des pertes causées à l’Etat, l’utilisation des logiciels contrefaits expose le Cameroun à d’éventuelles poursuites judiciaires menées par les éditeurs de ces logiciels.

Cette étude menée par des administrations camerounaises elles-mêmes, rejoint une récente étude menée par The Software Alliance, un groupement d’éditeurs internationaux. Selon cette étude, en 2013, 82% des logiciels utilisés au Cameroun étaient issus de la contrefaçon.

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