(TIC Mag) – On se dirige peut-être vers la fin du mouvement de grève à répétition qui secoue depuis plusieurs semaines l’Office national des télécommunications (Onatel), l’opérateur historique des télécommunications au Burkina Faso et filiale de Maroc Telecom. Le premier ministre Paul Kaba Thieba s’est finalement saisi du dossier et a instruit la direction générale ainsi que le personnel de l’Onatel de s’assoir depuis le weekend dernier à la table des négociations en vue d’une sortie de crise. L’essentiel des négociations qui se poursuivent porte sur une revalorisation des salaires du personnel de l’Onatel qui dénonce les conditions de travail déplorables, ainsi qu’une faible rémunération.
D’après Sidi Mohamed Naimi (photo), le directeur général de l’Onatel cité par le journal Jeune Afrique, après une semaine d’arrêt de travail qui a occasionné des perturbations sur le réseau d’appels et des coupures d’internet le travail a donc repris dès lundi 3 octobre 2016 dans les principales agences commerciales de l’opérateur, à Ouagadougou, la capitale, et à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest, ainsi que dans le reste du pays : « Je peux vous affirmer que la reprise du travail est actée. Les négociations entre les deux parties se déroulent dans de bonnes conditions. La direction générale fera un communiqué à la fin des discussions », explique Sidi Mohamed Naimi.
Notons que depuis une semaine, l’Onatel est paralysé par un mouvement de grève observé par le syndicat national des télécommunications (Synatel). Le personnel réclame depuis des améliorations de leurs conditions de travail avec 26 points, notamment la revalorisation et la refonte de la grille salariale, l’équipement des centres techniques et des agences commerciales et la fin de l’externalisation des métiers permanents à l’Onatel comme dans la maintenance et les centres d’appels.