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Pour Bruno Mettling, les transferts d’argent Orange Money entre la France et l’Afrique de l’Ouest seront rétablis rapidement

Bruno Mettling, directeur général adjoint du groupe Orange et Président-Directeur Général d’Orange MEA (Afrique et Moyen-Orient) | Crédit photo : © OBSDESRSE.COM

(TIC Mag) – Après la suspension de ses transferts internationaux par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le groupe Orange a officiellement réagi le 21 mars 2017, en marge de la cinquième édition de l’Africa CEO Forum. Dans une interview qu’il a accordé à Jeune Afrique, Bruno Mettling, le patron des opérations d’Orange pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a fait savoir que l’opérateur est en discussion avec la BCEAO en vue de la levée de cette suspension.

« La décision de la BCEAO de nous demander de suspendre les transferts internationaux n’affecte pas les transferts entre les pays ouest-africains, la grande majorité des opérations n’est pas affectée. Nous avons engagé un dialogue avec la BCEAO. C’est un problème de lecture et d’application de la réglementation. Je veux dire que nous nous employons à les résoudre et que cela va être résolu très rapidement », explique Bruno Mettling.

Il explique également que même si la venue du Mobile money « est la plus belle illustration de la transformation de notre métier d’opérateur de téléphonie mobile. C’est une révolution, mais je ne me situe pas en compétition avec les banques parce que massivement les gens qui utilisent Orange Money, les 30 millions de clients, fonctionnaient avant avec du cash hors des banques. […] En décembre 2016, il y a eu un milliard de transactions via Orange Money ».

Notons que depuis la fin février 2017, les directions nationales de la BCEAO en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal ont adressé des injonctions à Orange Finances Mobiles Mali, Orange Money Côte d’Ivoire et Orange Finances Mobiles Sénégal « visant à mettre fin, sans délai, [aux] opérations de transfert international d’argent qui sont hors du champ des activités qu’elles ont été autorisées à effectuer ».

Pour justifier sa décision, le régulateur financier ouest-africain expliquait alors que « comme le précisent les dispositions pertinentes du Règlement relatif aux relations financières extérieures des États membres de l’UEMOA, ces opérations relèvent exclusivement de la compétence des établissements de crédit installés sur le territoire d’un État membre de l’UEMOA ayant reçu la qualité d’intermédiaires agréés ». Ce qui n’est pas le cas d’Orange Money.

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