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Bloomfield attribue la note BBB à Camtel

Camtel : L’urgence de rattraper le retard accusé

L’agence de notation financière panafricaine Bloomfield Investment, fondée par l’Ivoirien Stanistlas Zézé, et spécialisée dans l’évaluation du risque de crédit des entreprises et autres institutions, a attribué la note BBB avec une perspective positive sur le long terme et 3A avec une perspective stable sur le court terme, à l’entreprise des télécommunications Camtel (photo). Cet opérateur public des télécoms devient de ce fait la première entreprise camerounaise à obtenir une notation financière.

 

Selon la fiche de notation de Camtel, dont l’agence Ecofin a eu copie, cette note découle de facteurs positifs tels que le fait pour Camtel d’être «un acteur incontournable dans le développement du secteur» des télécoms, qui «est d’un intérêt stratégique pour l’Etat» du Cameroun, lequel Etat détient Camtel à 100%. En plus, souligne Bloomfield, fort de ce que le secteur des télécoms dans le pays recèle un «potentiel de croissance»important, l’Etat manifeste sa confiance envers cet opérateur des télécoms, confiance encore matérialisée il y a quelques semaines par l’attribution de la 4ème licence de mobile du pays à Camtel, déjà exploitant exclusif de la téléphonie fixe.

 

Les mêmes états font apparaître un endettement abyssal, estimé à 141,2 milliards de francs Cfa à fin décembre 2013 (contre 91,7 milliards en 2012), malgré un résultat net d’un peu plus de 3 milliards de francs Cfa enregistré en fin d’année. Résultat net par ailleurs essentiellement tiré par le résultat hors activités ordinaires (5,2 milliards de francs Cfa). Dans le même temps, l’on observe que le résultat d’exploitation, qui permet de mesurer le niveau réel des activités de l’entreprise, lui, a plongé à 118 millions de francs Cfa en 2013, après avoir culminé à 4,6 milliards de francs Cfa un an plus tôt.

Selon Bloomfield, cette notation financière de Camtel donne le ton de «la volonté du gouvernement  camerounais de mettre en place des outils de bonne gouvernance et de transparence dans les entreprises publiques». Une notation qui relève «l’incertitude juridique (privatisation) qui reste à lever» autour de Camtel, mais qui est peut-être aussi l’indication de ce que l’on pourrait bientôt assister au premier emprunt obligataire lancé par une entreprise au Cameroun. Car, fait remarquer un expert des questions financières, «pour lever des fonds sur le marché bancaire, l’on n’a pas forcément besoin d’une notation financière».

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