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Au Sénégal, Macky Sall lance la traque contre les insulteurs du Net : « Cela ne peut plus continuer ! »

Macky Sall

Macky Sall, président de la république du Sénégal.

[Digital Business Africa] – Au Sénégal, le président de la République veut voir cesser les insultes qui abondent sur les réseaux sociaux, et sur Internet en général. Alors qu’il inaugurait le 26 octobre 2018 la compagnie de Gendarmerie de Touba, Macky Sall a lancé une diatribe contre les internautes sénégalais qui se fait pour habitude de proférer des insultes en ligne. Face à eux, le président promet la tolérance zéro.

“La liberté d’expression ne donne pas aux gens la latitude d’insulter les gens à tout-va. Nous avons les moyens d’arrêter les insulteurs du Net, comme tous les pays modernes.  Nous allons les traquer et les conduire vers les tribunaux. Cela ne peut plus continuer. Nous sommes prêts à arrêter toutes les dérives du Net…le désordre ne peut pas s’installer dans un pays au nom d’une prétendue liberté. Personne ne va attenter à la liberté des gens. Certains vont dire que je menace la liberté des gens, ce n’est pas vrai. Je ne menace personne, mais nous ne pouvons pas laisser les gens abuser de cette liberté. La liberté passe par le respect, la dignité des citoyens, l’honneur des citoyens », s’est insurgé le président Macky Sall.

Cette menace prend tout son sens, d’autant plus que depuis 2008, le gouvernement sénégalais a ajusté son cadre juridique pour prendre en compte les nouvelles infractions liées au numérique en particulier, et à Internet en général. Cette réforme a abouti, entre autres,  à l’adoption de la loi 2008-11 du 25 Janvier 2008 portant sur la cybercriminalité. Depuis, plusieurs adaptations ont touché le code pénal afin de prendre en compte les infractions cybercriminelles telles que, à titre d’exemple,  l’atteinte  à la confidentialité et à l’intégrité des systèmes informatiques (Article 431-8, Article 431-9, Article 431-10, Article 431-10) et l’atteinte aux données informatisées (Article 418-11, 12, 13, 14, 15, 16). Les infractions de contenu ont été également prises en compte comme la pornographie infantile (Article 418-34, 35, 36, 37), les actes racistes et xénophobes, les infractions de presse en ligne, l’escroquerie en ligne et le recel de données.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

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