(TIC Mag) – C’est un revers que l’opérateur français Orange vient de subir sur le marché ouest africain. La Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lui a interdit d’effectuer les transferts de fonds entre les pays de l’UEMOA et la France, estimant que cette pratique est non autorisée.
Selon le journal Jeune Afrique qui révèle l’information, cette interdiction est survenue au lendemain d’une mission de surveillance des systèmes et moyens de paiement de la BCEAO qui « a constaté qu’Orange Finances Mobiles Mali, comme Orange Money Côte d’Ivoire et Orange Finances Mobiles Sénégal, propose au public des services de transfert de fonds entre les pays de l’UEMOA et l’extérieur ».
Selon l’UEMOA, les transferts d’argents de ce type sont réservés aux établissements de crédit : « comme le précisent les dispositions pertinentes du Règlement relatif aux relations financières extérieures des États membres de l’UEMOA, ces opérations relèvent exclusivement de la compétence des établissements de crédit installés sur le territoire d’un État membre de l’UEMOA ayant reçu la qualité d’intermédiaires agréés », explique l’UEMOA. Or, Orange ne dispose pas d’un tel agrément.
En mars 2016, l’opérateur avait obtenu de la BCEAO trois agréments pour devenir établissement émetteur de monnaie électronique au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire.
Des agréments qui visiblement ne lui permettent pas d’effectuer des transferts de fonds à l’international. Pour l’instant, tous les transferts de fonds en dehors de la zone UEMOA sont suspendus, et depuis une semaine, les usagers qui s’y essaient reçoivent le message suivant : « Pour des raisons réglementaires au Mali, les transferts vers ce pays sont temporairement suspendus ». Toutefois, les transferts entre les pays de la sous-région restent d’actualité.
