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Afrique centrale : La Béac promet un encadrement plus strict du Mobile Money

Ph. © Fondation Ferdi/Vimeo

(TIC Mag) – Depuis la décision prise par la BCEAO d’interdire les transferts de fonds Orange money de la zone UEMOA vers la France, le débat sur la légalité du fonctionnement du Mobile Money au Cameroun s’est à nouveau ouvert. En effet, plusieurs observateurs et spécialistes estiment que les principaux opérateurs qui fournissent ce service, notamment Orange Cameroun (2,8 millions d’utilisateurs) et Mtn Cameroun (2,6 millions d’utilisateurs) ne sont pas habileté à le faire. Pour eux, les licences qu’ils ont reçues du gouvernement relèvent du secteur des télécommunications. Or, les activités du Mobile Money sont de la pure compétence du secteur bancaire pour lequel ils n’ont pas de licences ou d’agréments.

Ils ont été davantage confortés dans leurs positions le 22 mars 2017, lors de la première réunion de l’année du Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, présidée par le gouverneur, Abbas Mahamat Tolli (photo). Appelé à préciser la position de la Béac sur les transferts de fonds internationaux réalisés par les opérateurs de télécoms à l’image du cas ouest-africain, celui-ci a reconnu que les opérateurs télécoms qui proposent ce type de service font exactement l’activité des banques sans avoir obtenu préalablement les autorisations nécessaires et par conséquent sans avoir les mêmes contraintes que les banques.

Dans la suite de son propos, Mahamat Tolli a annoncé une réflexion globale sur la question, en vue de rénover la réglementation communautaire en matière d’innovations technologiques : « Il faut mieux assurer ça. Il y a aussi d’autres aspects qui sont liées à l’innovation technologique surtout en matière de blanchiment, d’évasion fiscale, de financement du terrorisme. Nos équipes sont à pied d’œuvre. Nous allons avoir des instruments qui tiendront compte de tous ces paramètres de manière à ce que les mauvaises pratiques soient circonscrites. Nos textes actuellement ne permettent pas que de telles opérations se fassent », a affirmé le gouverneur de la Béac.

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