Au terme de l’opération d’identification des abonnés mobiles au 31 décembre 2010 le ministère des Postes et Télécommunication avait demandé la suspension des cartes SIM non-identifiées. Cette mesure visait à mettre un terme à l’utilisation du téléphone portable pour accomplir des actes répréhensibles comme du chantage, des menaces, et permettre une meilleure traçabilité des abonnements.
En 2013, les opérateurs téléphoniques que sont MTN et Orange Cameroun annonçaient dans un communiqué de presse la suspension chacun de plus de deux millions de numéros non-identifiés. Une source à Orange confie que les suspensions n’ont en vérité jamais cessées. Elles portent aujourd’hui sur les abonnés ayant à eux seuls plus de dix numéros de téléphone parce qu’il est jugé suspect qu’un seul individu ait autant de ligne. A Camtel, Benjamin Assouzo’o, le responsable de la communication et du marketing, déclare que la société a procédé à plus de 5000 suspensions à ce jour et que l’opération se poursuit discrètement.
Rappelons que la désactivation des cartes SIM des abonnés non-identifiés avait commencé le 30 novembre 2010. Ce délai initialement prévu le 31 décembre 2010, avait été raccourci parce que, d’après le Minpostel, « les actes criminels perpétrés à travers l’utilisation des téléphones portables (chantage, arnaque et escroquerie) étaient en augmentation croissante ».
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